Problématique de la route nationale numéro 1 : La loi de 2005 de l’UEMOA violée par le Mali

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Les autorités Maliennes refusent-elles  d’appliquer la loi de 2005 de l’UEMOA qui recommande le respect de la charge à l’essieu ? Toute mesure pour régler les problèmes des routes au Mali, sans le respect de cette loi, serait vouée à l’échec.

La crise qui secoue le Mali à travers l’arrêt du trafic sur la route RN1 (route nationale 1) de Bamako à Kayes jusqu’à Diboli  n’est pas fortuite. Selon certaines autorités en charge des routes, le trafic intense sur la route RN1 a commencé depuis 2012. A les en croire, ceci n’était pas prévu sur cette route. Mais suite à la crise de 2012,  où le Mali a subi l’embargo de la CEDEAO, le trafic s’est tourné vers le port de Dakar. Tous les gros porteurs qui se dirigeaient vers la Côte d’Ivoire ont changé d’itinéraire en empruntant la route Nationale numéro 1. Dès lors, il y a eu un trafic intense sur cette voie qui a fortement participé à la dégradation de la route Bamako-Kayes, Kayes-Diboli. Pour confirmer son argument, notre interlocuteur nous a fait savoir que le président Sénégalais Macky Sall a l’habitude de bloquer des camions maliens à l’entrée de son territoire. Ayant été témoin lui-même d’un gros porteur renversé sur la route, le président du Sénégal a vite compris qu’il faut anticiper pour ne pas dégrader ses routes. Notre interlocuteur de poursuivre,  qu’il a fallu l’intervention d’une haute autorité du Mali à l’époque pour épargner les camions maliens qui avaient déjà fait leur entrée sur le territoire sénégalais. De cette époque jusqu’à aujourd’hui,  aucun camion qui ne respecte pas la charge à l’essieu n’est désormais permis à fouler  le sol sénégalais. Sur le territoire malien, les transporteurs maliens sont hors la loi et cela au vu et au su de tous ceux qui doivent veiller au contrôle des normes fixées par la loi, surtout la loi N°14. Aujourd’hui, force est de constater que la cause de la  dégradation de la route nationale numéro 1 est dû au non-respect de la loi de l’UEMOA de 2005. Certains experts sont clairs : toute route qui sera construite ne peut rester viable au-delà de 2 à 3 ans sans le respect de la charge à l’essieu. Les autorités maliennes  ont toujours reculé devant les syndicats  des transporteurs, laissant ces mauvaises pratiques dans notre pays. Dès lors, le constat des experts est sans équivoque : Il faut que les autorités maliennes et les syndicats des transporteurs débattent pour se mettre d’accord sur l’application de cette loi sinon aucune solution pérenne ne sera possible. La seule alternative pour désenclaver la région de Kayes est la mise en route du train et l’ouverture de l’aéroport Dag-Dag afin d’amoindrir les souffrances des populations de la cité des rails et surtout de la diaspora. Les rails sont par excellence, le transport le plus sûr pour ces populations. C’est le train qui a permis de resserrer les liens sociaux entre les populations de la première région. Il a permis de développer de nombreux villages qui contribuent à la scolarisation des enfants, à l’émancipation des femmes à partir  du petit commerce.

Fakara Faïnké

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