Prévention des inondations à Bamako : L’expertise de la Cetru sollicitée

0

La Cellule des travaux routiers d’urgence (Cetru), après avoir prouvé son expertise et son savoir-faire dans la construction et la réhabilitation des routes, vient d’être sollicitée pour prévenir les menaces d’inondations qui pèsent sur la ville de Bamako.

Travaux spéciaux 2013 : Où sont partis les milliards injectés à la CETRU ?Outre son professionnalisme et son sérieux dans la construction des routes et ponts, la Cetru, de par sa promptitude et la qualité de son service, est de plus en plus sollicitée dans d’autres domaines. Ainsi, elle est devenue la branche armée de l’Etat dans la prévention des calamités naturelles et de la promotion du cadre de vie idéal pour les citoyens.

Au titre de la saison des pluies de 2014, au moment où certains services demandent des milliards pour effectuer les travaux de prévention des dégâts que les pluies diluviennes pourraient causer, la Cetru, soucieuse du bien-être de ses concitoyens, ne demande que moins de 100 millions. Cette disponibilité à se sacrifier pour la cause des compatriotes lui a valu d’avoir la lourde charge de faire le curage de grands collecteurs de la capitale. Il s’agit de Woyowayanko et de Djisouroutou, sis à Sébénicoro, en commune IV.

Comme son nom l’indique, la Cellule des travaux routiers d’urgence s’est d’ores et déjà faite distinguée de part sa promptitude. Le curage du premier collecteur a été déjà effectué en mai 2014. Ce travail ingénieux, sous la houlette du lieutenant-colonel Abdourahmane Ouologuem, ingénieur des constructions, a été apprécié par  le ministre de l’Urbanisme et de l’habitat, Mahamadou Diarra. A la réception  du premier collecteur, les responsables du Département de l’Urbanisme et de l’habitat se sont dits impressionnés non seulement de la qualité des travaux, mais aussi  la rapidité avec laquelle ils ont été exécutés.

En ce qui concerne le marigot situé à quelques 200 mètres de la résidence privée du président de la République, IBK, communément appelé Woyowayanko, celui-ci est en cours d’exécution. A ce niveau, il y a des grands travaux à réaliser à savoir: le curage des collecteurs, le surcreusement du lit du marigot dans certains endroits visibles au niveau de Woyowayanko. Il faut noter que l’embourbement de la pelle à cette saison n’est pas possible. Mais grâce à son ingéniosité, la Cellule des travaux routiers d’urgence a pu surmonter toutes ces difficultés. La fin des travaux est prévue avant l’installation définitive de la saison des pluies, soit dans quelques jours.   

Facilité de mouvement des populations

Les travaux de la route Kéniéba-Faléa en cours malgré les difficultés

Ce tronçon permettant aux riverains d’accéder au bac est impraticable. Pour mettre fin à ce parcours de combattant, la Cetru a été une fois de plus sollicitée par les pouvoirs publics à rendre cette route praticable au grand bonheur des populations.

Pour ce faire, elle doit rendre la route carrossable en toute saison, aménager le quai ainsi que la route pour accéder au bac. Les premiers travaux du 8 mars au 8 mai 2014 de la route sur une longueur de 5,500 kilomètres étaient finis. Aujourd’hui, le quai a été aménagé. Donc il n’y a aucune difficulté pour le montage du bac de 20 tonnes au bord du fleuve.  Mais, quant au chantier de la route de Kéniéba, les travaux  de terrassement ont été arrêtés à cause de la montée des cours du fleuve.

Cette montée des eaux empêche les travaux de construction de dalots,  des radiés, des chaussées.

Toutefois, expliquent les premiers responsables de la Cellule des travaux routiers d’urgence, ces travaux entre le fleuve et le village et  le terrassement du fleuve ne seront possibles qu’après l’hivernage. Le démarrage des travaux  à la mauvaise  saison complique  l’exécution de certains aspects des travaux.

Faut-il le rappeler, quelques années après sa création en 2003, la  Cellule des travaux routiers d’urgence était agonisante. Il a fallu l’arrivée du lieutenant-colonel Abdourahmane Ouologuem, ingénieur des constructions civiles de formation, pour voir l’ascension de  la Cetru.  Sous son impulsion, ce service s’est fait une place au soleil.        

La cérémonie d’investiture  du président de la République, IBK , en septembre dernier, a permis à beaucoup de Maliens de se rendre compte de l’importance de cette cellule dans la construction et la réhabilitation des routes.   

Si   les travaux d’aménagement de la rue 520 sise à Sokorodji en commune VI, les travaux d’aménagement des rues 581 et 594 sises à Baco-djicoroni en CV, des rues ouest et est de l’ambassade de Chine en CIV, entre autres, étaient restés méconnus par la population, la réhabilitation  de l’avenue de l’OUA qui mène à la résidence de l’ambassadeur du royaume du Maroc au Mali a retenu l’attention des Maliens. Les Bamakois ont été surpris de voir ce tronçon revêtu  au bout de trois jours.  Depuis cet instant, la Cetru fait l’objet de convoitise.

Tout récemment, pour offrir un environnement agréable à vivre pour les gardes et leurs familles, elle a procédé aux travaux de terrassement de 250 mètres de long, l’assainissement et au curage de deux caniveaux le long de la route qui traverse le camp des gardes de Dar-es-Salam. Ces travaux s’ajoutent à ceux de la réhabilitation des pistes Cmdt qui ont facilité non seulement l’évacuation du coton vers les usines, mais aussi le déplacement des villages concernés.  

Oumar KONATE

Commentaires via Facebook :