Pleins feux sur la CETRU : Le soldat des travaux d’urgence

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Près de dix ans après sa création par la loi N°03-029-245 /P-RM du 21 juillet 2003 et organisée par le décret N°06-245/P-RM du 06 juin 2006, la Cellule des travaux routiers d’urgence (Cetru) est enfin sortie du bois.

 

 

Sous la houlette d’un jeune officier malien, le lieutenant colonel Abdourahmane Ouologuem, ingénieur des constructions civiles de formation, la Cetru ne cesse d’engranger des bons points aujourd’hui. Il a fallu en effet la grandiose cérémonie d’investiture officielle du président de la république démocratiquement élu après la grave crise sécuritaire et institutionnelle avec près d’une vingtaine de chefs d’Etats et de gouvernement pour se rendre compte de l’importance de cette cellule dans le nouveau Mali qui se dessine à l’horizon.

 

 

Les routes en mauvais état, cabossées avec des nids de poule ont pratiquement été restaurées en un laps de temps. D’autres ont été construites au grand bonheur des populations de la capitale. Au titre des travaux d’urgence, on peut citer entre autres les travaux d’aménagement de la rue 520 sise à Sokorodji en commune VI du district de Bamako, les travaux d’aménagement des rues 581 et 594 sises à Baco-djicoroni en CV du district de Bamako ; des rues ouest et est de l’ambassade de Chine en CIV du district de Bamako. Les rues qui passent devant les maisons de Django Cissoko, ancien premier ministre de la transition et du professeur Dioncounda Traoré, président de la république par intérim ont aussi été aménagées. Il s’agit respectivement des rues 121 et 145 sises à Korofina nord en commune I et la rue 269 sise à Lafiabougou en commune IV du district de Bamako. A la demande du ministre de la justice, la Cetru a aussi aménagé l’intérieur et la voie d’accès de la cour du tribunal de Kayes.

 

 

 

La Cetru se révèle donc être le véritable bras armé du Général Abdoulaye Koumaré,  le ministre de l’équipement et des transports qui doit quotidiennement faire face à toutes sortes de sollicitations. C’est le cas par exemple du programme des  travaux spéciaux. En effet à la demande du Ministre de la santé de soulager les ambulanciers en restaurant les voies de circulation à l’intérieur des hôpitaux Gabriel Touré et Point-G, la Cetru a effectué en une petite semaine seulement les travaux de réhabilitation et de réparation des voies de circulation à l’intérieur du CHU Gabriel Touré ; de celles de l’hôpital du point-G ainsi que la construction d’un  radier de 60 ml.

 

 

 

Les travaux qui ont le plus retenu l’attention des bamakois c’est surtout la bretelle de l’avenue de l’OUA qui mène à la résidence de l’ambassadeur du royaume du Maroc au Mali. Entre le Samedi et le mercredi, cette bretelle qui était impraticable à cause de son mauvais état et des nids de poule contenant des flaques d’eaux qu’il fallait contourner a été entièrement restaurée et remise à neuf avant l’arrivée du Roi Mohamed VI, invité d’honneur d’IBK pour sa cérémonie d’investiture. Dans le même ordre d’idées, la sortie du troisième pont, chaotique et très cabossée a été aussi  bitumée par la Cetru avant l’arrivée des invités.

Des réalisations qui démontrent toute la détermination du lieutenant colonel Abdourahmane Ouologuem fort du soutien de son ministre de tutelle à assurer correctement  la tâche qui lui est confiée. Ses objectifs se résument autour de trois points  principaux  à savoir l’intervention rapide pour toutes les actions d’urgence  et de dégâts d’hivernage  ou calamités naturelles  entrant dans son domaine de compétence ; l’entretien des pistes en zones Cmdt et Ohvn  et enfin l’appui aux collectivités décentralisées tel que défini dans ses textes de création.

 

Manque criard de moyens

Toutes ces belles réalisations ne sont que l’arbre qui cache la forêt. La Cetru  ne dispose pas en effet des moyens de sa politique. La  vétusté du matériel affecte considérablement  l’atteinte de ses objectifs. Aux dires mêmes du lieutenant colonel Abdourahamane Ouologuem, ils se débrouillent avec les vieilleries qu’ils ont pour accomplir les missions qui leur sont confiées. Aujourd’hui, les dirigeants actuels de la Cetru ne demandent que des équipements neufs pour être à hauteur de mission qui leur sont confiées à travers tout le Mali. La devise de l’actuel directeur est sans équivoque  «Etre équipé et avoir la possibilité  de montrer leur capacité en leur donnant du travail». Selon le directeur général, sa structure a formulé des requêtes pour obtenir plus de moyens financiers et matériels. Et si ces requêtes sont satisfaites, la Cetru se propose d’équiper ses antennes à Kayes, Douentza et Gao pour être plus proche des urgences.  Hier  en déclin avec des arriérés de salaires et des locaux en abandon,  la Cetru respire à nouveau. Les activités ont repris de plus  belle. Les toilettes qui n’existaient plus  que de nom   ont été  restaurées ; les murs de clôture construits et un service de gardiennage pour mieux sauver le matériel.

 

 

 

Aux nouvelles autorités  de la république de faire de cette cellule un instrument efficace de développement.

 

Birama FALL       

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