Au détour d’un point-presse tenu le 22 août au siège du Csdm, le président de la structure, Mohamed Chérif Haïdara, a fait savoir que les promesses du ministre de l’Equipement et des Infrastructures, Mme Traoré Seynabou Diop à propos de la réparation du tronçon Kayes-Bamako, sont restées dans les tiroirs.
Le Conseil supérieur de la diaspora malienne n’est pas resté en marge de la manifestation des populations de la région de Kayes qui réclament du gouvernement la réfection totale du tronçon Kayes-Bamako. Pour les besoins de la cause, elles ont bloqué la circulation de véhicules sur la route nationale Bamako-Dakar.
Le président du Csdm, Mohamed Chérif Haïdara a rappelé l’engagement pris par le ministre de l’Equipement et des Infrastructures, Mme Traoré Seynabou Diop, à l’Assemblée nationale, lors de son interpellation dans la séance de questions orales adressées au gouvernement. « Son engagement, ce jour, portait sur un projet de démarrage des travaux, chiffré avec un agenda précis, concernant le délai d’exécution. Cet agenda, à la lumière des faits, s’est avéré lui aussi infondé ? Dès lors, que penser de la parole du gouvernement ? Pouvons-nous lui faire confiance ? Là aussi, nous sommes en droit d’en douter », a fulminé le patron du Csdm, qui répond par l’affirmative à la question sur la justesse de la bataille déclenchée par les populations de Kayes.
Le président Haïdara a exprimé le soutien du Csdm sans réserve à la mobilisation des populations, dans leur exigence de plus de désenclavement, de plus de considération. Pour lui, Kayes se trouve actuellement étouffé par l’attitude incompréhensible et inacceptable des autorités publiques. La région, continue-t-il, est prise en étau entre la paralysie engendrée par la dégradation de la voie terrestre, l’arrêt de l’aéroport ainsi que l’abandon inacceptable du trafic ferroviaire. « Dès lors, les populations n’ont d’autres choix que de s’organiser pour exiger ce qui paraît à leurs yeux comme un droit : le désenclavement de leur région », dit-il.
L’interlocuteur du jour ajoutera que le Csdm soutient fermement ce mouvement de protestation, réclame un désenclavement total de la région de Kayes, exige la reprise du trafic du chemin de fer et l’ouverture sans délai de l’aéroport Kayes Dag Dag.
A noter que le Csdm rassure les populations de Kayes de sa totale disponibilité et s’engage à les accompagner jusqu’au terme de leur combat.
Bazoumana KANE