Mme Traoré Seynabou Diop, ministre des infrastructures et de l’équipement : « L’Etat malien a besoin de 6000 milliards pour mailler le pays d’infrastructures routières »

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Dans un entretien qu’elle a accordé à notre consœur  Fatoumata  Maiga du quotidien national « L’Essor », la ministre des infrastructures et de l’équipement, Mme Traoré Seynabou Diop, a donné des explications concrètes aux agitations récentes des populations à travers notre pays et l’évolution des chantiers des réseaux routiers.  Elle a également évoqué sans ambages les raisons qui contribuent à la dégradation des réseaux routiers et les priorités de son département.

Madame le ministre des infrastructures et de l’équipement n’est pas allée avec le dos de la cuillère pour reconnaitre la légitimité des  soulèvements populaires qui réclamaient sur leur passage la réhabilitation  des réseaux routiers en état indésirable.  Selon lui, ces revendications étaient lisibles un peu plus partout dans notre pays. Du sud au centre en passant par le nord, a-t-elle précisé avant de dire que ces soulèvement ont été bien appréciés par le gouvernement malien au regard de l’importance de ces routes  dans la politique de développement socio-économique et culturel du Mali.

A ses dires, dès que ces agitations ont pris chemin, son département  et le gouvernement n’ont ménagé aucun effort pour chercher à satisfaire les cahiers de doléance  des manifestants.  Le ministre Diop de dire que les raisons de ces manifestations sont multiples que diverses mais  qu’au-delà des questions de routes il y avait beaucoup de demandes. Donc Mme Traoré Seynabou Diop de reconnaitre que  les révoltes populaires ont vu le jour suite à un constat de l’arrêt des travaux, le retard dans le redémarrage sur les chantiers routiers concernés.

Elle a, tout de même, précisé aussi que l’arrêt des travaux de la route de Tombouctou est survenu suite aux attaques terroristes en 2017 ayant occasionnées d’énormes pertes chez l’entreprise.

En ce qui concerne le redémarrage ou  démarrage des travaux  des axes  reliant le centre au nord, la patronne du département des infrastructures et de l’équipement  a sollicité l’appui des forces de défense et de sécurité dans la sécurité des chantiers routiers qui démarreront dans les prochains jours conformément  à la date   des accords trouvés entre le gouvernement et les populations.

Elle a ajouté aussi que les axes du sud dans cette situation bénéficieront du même sort. Pour les demandes qui  ne sont pas  inscrites sur les priorités de l’exercice budgétaire de  l’année en cours attendront l’acquis des financements démarchés auprès des partenaires ou accordés par le budget national.  En tout cas les tractations sont en cours auprès  des partenaires pour mobiliser un fonds urgent pour répondre aux besoins en infrastructures routières à travers notre pays, a-t-elle expliqué pour donner de l’espoir aux usagers des routes  nationales.

Pour les chantiers en plein travaux, Seynabou Diop rassure que le taux de réussite se pointe à hauteur des souhaits.  Pour elle, les 7% du budget alloué à son département n’est peu mais  nécessite toujours une majoration pour répondre aux attentes désirées auprès des populations bénéficiaires des prestations. C’est pour cela, dit- elle, son département ne se fatiguera point de prendre son bâton de pèlerin pour  démarcher les partenaires afin de les convaincre de venir s’investir dans le domaine des infrastructures routières dans notre pays.

A en croire le ministre des infrastructures et de l’équipement, les partenaires de département sont dans les pays arabes, l’Union européenne, la CEDEAO pour ne citer que ceux –ci.  Selon elle,  les difficultés pour réaliser les œuvres d’infrastructures routières proviennent de l’insuffisance des ressources.  Pour mailler le pays de  routes, nous avons besoin de 8000 km de routes dont la construction doit coûter au moins 6000 milliards de nos francs. S’agissant de lutter contre la dégradation des réseaux routiers, Seynabou  Diop préconise des mesures contre les surcharges sur nos axes avec  l’application  stricte et conjointe du règlement 14 de l’UEMOA qui connait moins d’avancée en présence de la non-implication des pays voisins débouchés de la mer. En plus l’entretien rigoureux et régulier  des routes. Tout cela, dit-il, nécessite des fonds alors l’autorité routière qui est l’organe en charge de ceci mobilise une fourchette insignifiante dans ce processus. En effet, elle sollicite un appui de   financement au chevet de cette structure dans l’entretien des réseaux routiers.

La patronne du ministère des infrastructures et l’équipement rassure les maliens que  toutes les initiatives sont prises  en matière de la politique nationale des transports et du désenclavement  adoptée  par le gouvernement en Octobre 2015 visant à assurer le développement des réseaux  routiers en république du Mali. Cette politique qui s’étale jusqu’à l’horizon 2030 vise à désenclaver de l’intérieur à l’extérieur du Mali.

Sidi Bakayoko

 

 

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6 COMMENTAIRES

  1. “Tout cela, dit-il, nécessite des fonds alors l’autorité routière qui est l’organe en charge de ceci mobilise une fourchette insignifiante dans ce processus”

    les 50 a 60 milliards que la soi-disant autorité routière soutire au niveau du BNP par an sont “insignifiant”???? Bien sure car les surfacturations par les entreprises (amis qui paient les rétrocommissions) d’entretien et de construction routières sont très très signifiantes…. et surtout que l’ AGEROUTE n’est la que pour le laisser-aller. Ce qui est l’article 14 l’UMOA, la ministre parlerait de ça aussi pour un coup de bluff… sinon elle sait très pertinemment qu’ on n’arrive mettre ça en application au mali depuis 5 ans et ça nous prendra 10 ans encore pour des raisons logistiques… et l’ ‘état ne veut pas perdre ses recettes douanières etc…

  2. C’est toujours cette démagogie avec des feintes politiques que cette ministre offre aux maliens… elle parle de “6000 milliards” comme si le maliens sont assez bêtes pour être impressionnés et donc voir combien c’est difficile etc.. Or on l’a pas demandé de nous parler d’une projection de gros projets routiers qui peuvent s’étendre sur plusieurs décennies; on l’a demande simplement de nous parler de projets urgents de routes en main …qui affectent le quotidien des maliens ….de nous parler de nos routes dégradées et délabrées de Bamako (ville cœur du Mali où réside 25 a 30% de la population malienne), de routes cassées sur des axes vitaux ( ex., la route Bamako-Kayes a travers laquelle 70% des importations passe etc..), de nous parler de l’entassement sur les RNs a la sortie de Bamako qui tuent les maliens chaque jours ..ex., la route de Senou allant a Sikasso ..une route de honte sur laquelle il y a quelques mois une 4×4 a tué 4 a 6 enfants écoliers sous le nez du poste de contrôle et un auto car remplis de voyageurs aurait opte de monter sur un motoriste accompagné de son épouse et leur bébé tuant tous au lieu de les dévier sur cette route de honte de 1×1 (étroite de 8m ) et tuer les 40 + passager. Imagine que c’est après ces macabres accidents que le Maire médiocre Jean Koulibaly s’est finalement réveillé pour mettre les ralentisseurs bétons. Mais ces RNs restent dans le même état dangereux aux sorties de Bamako…. celle de Same-Kati reste la plus dangereuse…. il y même eu cas d’une benne qui a chute de la colline sur une maison tuant toute une famille…. que est ce que Mme la ministre a changer sur ces routes mortelles depuis son arrivée? Apparemment rien…

    C’est de ces problemes réelles que le Mme la ministre doit nous parler et non de faire la démagogie dans les jargons politiques …tout en pilotant les mensonges de l’état comme fut le cas des “78 milliards” prêts a commencer la route de Kayes lors de manifestations de katois en 2018.
    On n’a pas besoin de “8000 km” ….. ; élargissez -nous les 15 et les 20 km de routes EXIT (SORTIE) de SENOU-SIKASSO, NIMANA-SEGOU, SAME-KATI… pour nous éviter des entassements inutiles et des accidents …. CONSTRUISEZ-NOUS LES 200 KM DE ROUTES DE BAMAKO avec des pistes cyclables et des lignes exclusives de Bus urbaines pour développer notre transport en commun … au lieu de ces “8000 km” démagogique. Cette dame doit vraiment démissionner pour l’incompétence!

  3. C’est toujours cette démagogie avec des feintes politiques que cette ministre offre aux maliens… elle parle de “6000 milliards” comme si le maliens sont assez bêtes pour être impressionnés et donc voir combien c’est difficile etc.. Or on l’a pas demandé de nous parler d’une projection de gros projets routiers qui peuvent s’étendre sur plusieurs décennies; on l’a demande simplement de nous parler de projets urgents de routes en main …qui affectent le quotidien des maliens ….de nous parler de nos routes dégradées et délabrées de Bamako (ville cœur du Mali où réside 25 a 30% de la population malienne), de routes cassées sur des axes vitaux ( ex., la route Bamako-Kayes a travers laquelle 70% des importations passe etc..), de nous parler de l’entassement sur les RNs a la sortie de Bamako qui tuent les maliens chaque jours ..ex., la route de Senou allant a Sikasso ..une route de honte sur laquelle il y a quelques mois une 4×4 a tué 4 a 6 enfants écoliers sous le nez du poste de contrôle et un auto car remplis de voyageurs aurait opte de monter sur un motoriste accompagné de son épouse et leur bébé au lieu de les dévier sur cette route honte 1×1 (étroite de 8m ) et tuer plutôt les 40 + passager. Imagine que c’est après ces macabres accidents que le Maire médiocre Jean Koulibaly s’est finalement réveillé pour mettre les ralentisseurs bétons. Mais ces RNs reste dans le même aux sorties de Bamako…. celle de Same-Kati reste la plus dangereuse…. il y même eu cas d’une benne qui a chute de la colline sur une maison tuant toute une famille….

    C’est de ces problemes réelles que le Mme la ministre doit nous parler et non de faire la démagogie dans les jargons politiques …tout en pilotant les mensonges de l’état comme fut le cas des “78 milliards” prêts a commencer la route de Kayes lors de manifestations de katois en 2018.
    On n’a pas besoin de “8000 km” élargissez -nous les 15 et le 20 km des routes EXIT (SORTIE) de SENOU-SIKASSO, NIMANA-SEGOU, SAME-KATI… pour nous éviter des entassements inutiles et des accidents …. CONSTRUISEZ-NOUS LES 200 KM DE ROUTES DE BAMAKO avec de pistes cyclables et de lignes exclusives de Bus urbaines pour développer notre transport en commun … au lieu de ces “8000 km” démagogique. Cette dame doit vraiment démissionner pour l’incompétence!

  4. Madame la Ministre,
    Il manque dans notre pays un Réseau de Transport en Commun. C’est dommage… !

    Je ne parle pas du Train qui ne roule plus de Bamako à Diboly…

    Mais d’un Réseau de Transport en Commun par Autobus qui relierait toutes nos grandes Agglomérations à nos Villages de brousse voire même à nos hameaux. C’est là que commence le désenclavement intérieur de notre pays.

    En Zones rurales les véhicules qu’on peut croiser par chance, si on va de son Village vers une grande ville…,
    c’est des véhicules de transports de marchandises…, pas du tout adaptés pour le transport des Personnes.
    Le Gouvernement devrait créer un Réseau de Transport en Commun par Autobus qui relierait toutes nos grandes Agglomérations à nos Village de brousse voire même à nos hameaux. Non pas privé, mais gouvernemental… !

    Vivement le Mali pour nous tous.

  5. C’est bien de mailler le pays mais le problème c’est l’entretien après.
    Si on n’a pas les moyens de sa politique, il faut faire la politique de ses moyens.

  6. 6000 milliards pour mailler le pays d’infrastructures routières c’est bien mais il faut préciser la nature et le niveau de service à atteindre avec cette somme.
    Combien de kilomètre de routes en terre, de routes bitumées et quel pourcentage de territoire sera couvert ?

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