La ministre Seynabou Diop lors des journées nationales de la courtoise sur la route : « Les passerelles qui enjambent certaines artères principales ne sont pas fréquentées à hauteur de souhait »

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Seynabou Diop,

Le carrefour du grand hôtel de Bamako face au ministère de l’Equipement des Transports et du Désenclavement a été choisi par l’Agence Nationale de la Sécurité Routière pour  donner le coup d’envoi par la ministre de l’Equipement des Transports et du Désenclavement, Traoré Seynabou Diop, des activités consacrées à la célébration des journées de sensibilisation en partage avec les usagers de la route, dont le thème retenu cette année était : « le respect des passagers piétons ». Les  piétons sont des usagers vulnérables qui souffrent, selon les organisateurs  dans la traversée des routes, malgré l’existence des passerelles sur nos routes. Ce thème retenu prend en compte les piétons qui comme les autres usagers de la route ne doivent pas être marginalisés. C’était le sens des journées nationales de la courtoisie célébrées les 24 et 25 mars 2017.

Le lieu choisi n’est pas du hasard. La ministre était accompagnée directeur général de l’Agence nationale de la sécurité routière, Mamadou Sidiki Konaté, des membres de son cabinet, du conseiller à la mairie de la commune III, Mahamadou Kouyaté. Au bout d’une passerelle des piétons, en sortant dans la cour de son département,  Traoré Seynabou Diop tient en main le sifflet, visiblement en bon agent de réglementation de la circulation routière. Elle siffle les conducteurs d’engins qui s’arrêtent en traversant la passerelle par sa largeur en aller et retour. Selon la ministre de l’Equipement des Transports et du Désenclavement, cette passerelle est uniquement un espace réservé pour le passage des piétons qu’il doit être strictement respecté par tous les autres usagers conducteurs de 1m à distance, permettant les piétons de traverser la route.

A l’en croire, le non-respect du passage des piétions est sanctionné par le code de la route. A tout hasard, elle choisit un usager en tombant sur une fille motocycliste, du nom d’Aminata Diarra à qui elle offre un casque en l’interrogeant : où est votre casque ?, pose Mme Traoré. Celle-ci répond : «  je n’ai pas de casque ». La ministre réplique : ne saviez-vous pas qu’il protège en cas d’accident. Très heureuse de recevoir un casque, Aminata Diarra émue promet à Madame le ministre de porter désormais le casque. Et la ministre de poursuivre «promettez-moi que vous allez sensibiliser vos camarades jeunes filles et autres usagers de la route à porter le casque et qu’il est vital ». Elle a porté son casque avant de continuer  son chemin.

Mme le ministre siffle une autre demoiselle, Assitan Traoré. Elle offre à celle là aussi  un casque. Celle-ci promet également de sensibiliser ses autres camarades. Un motocycliste arrive, notre confrère Alhousseini Touré, elle lui offre le troisième casque.  Celui-ci s’engage en ces termes : « je vous promets de porter toujours le casque à chaque fois que je circule à moto ». Le dernier Modibo Diarra interrogé où se trouve aussi son casque. Il répond n’ayant pas le moyen. La ministre pose la question. « Combien coûte votre moto sur laquelle vous circulez, ne coûte-t-elle pas plus que le casque à dix mille francs pendant que la moto coûte environ 350.000F, je vous offre un casque », a indiqué Mme le ministre avant de lui demander de promettre de porter le casque et sensibiliser les autres usagers de la route de parvenir à le porter. Et la promesse faite autant, il continue son chemin. A chaque remise, elle insistait que le casque est vital en cas d’accident car il évite le crâne de traumatisme qu’il  heurte un objet à  la suite d’un accident. Ce qui entraîne le traumatisme crânien dont beaucoup de motocyclistes meurent faute de manque de précaution.

L’objectif de cette journée est de concrétiser la vision du président de la république, son Excellence Ibrahim Boubacar Keita  en matière de Sécurité routière, son département à travers l’Anaser, organise ainsi la septième édition des journées nationales de la courtoisie sur la route.

Au cours de cette édition  l’accent a été mis sur la protection des piétons qui ont toutes les difficultés à se déplacer sur les passages piétons et qui, le plus souvent, ignorent que ces passages leur sont réservés. De poursuivre que les passerelles qui enjambent certaines artères principales ne sont pas fréquentées à hauteur de souhait. En outre, elle recommande en l’absence de passages piétons et de passerelles, la proximité de la police reste un atout que les piétons désireux de traverser la route, doivent exploiter », elle a prodigué en conseils. Au cours de ces journées les 24 et 25 mars, des Flyers  ont été distribués par l’association Siraba Lakana et la JCI venue renforcer l’équipe de l’Anaser à sensibiliser les usagers à respecter les passerelles des piétons dans les artères routières à travers les différents points stratégiques de la capitale.

À la fin de ce lancement, la ministre Traoré Seynabou Diop a accordé une interview à la presse dans laquelle elle regrette le fait que les autres usagers de la route ne sont pas courtois envers les piétons. « Le réseau routier prévoit des passerelles pour leur sécurité », a-t-elle fait savoir en ajoutant qu’on oublie un jour d’avoir été piéton car tout  le monde a été piéton avant d’avoir un véhicule. « Le piéton a droit au respect et à la courtoisie,  son droit sur la chaussée est de traverser sans se faire renverser par un engin », a précisé Mme la ministre en charge des transports.

Profitant de cette tribune, elle dira que tous les usagers doivent assistance aux piétons dans la traversée de la chaussée. La  question d’un journaliste relative à l’application strict et exigée du port du casque ? Elle répond : « notre pays étant ce qu’il est, la sensibilisation vient au préalable, mais nous n’allons pas toujours continuer à sensibiliser pour toujours, à un moment venu elle va être arrêté   parce qu’il ya une loi déjà bien élaborée en la matière qui devrait connaitre son application effective. Nous sommes toujours dans les actions de sensibilisation et j’espère croire qu’elles  seront portées par les usagers motocyclistes ».

Pour le Directeur Général de l’Anaser, Mamadou Sidiki Konaté de poursuivre «  il y a beaucoup de passerelles, malheureusement qui ne sont pas utilisées à souhait ». Il  a salué cette initiative du gouvernement d’avoir mis dans ses priorités sur le réseau routier, la sécurité de piétons. Car ces passerelles sécurisent les piétons, a-t-il dit.  « Je lance un appel pressant aux piétons d’utiliser ces passerelles, qui ont été mises à leur disposition par le gouvernement à travers le ministère de l’Equipement, des Transports et du Désenclavement, à tous les usagers sans exception de respecter les piétons. Au regard des statistiques, 125 piétons ont trouvé la mort sans compter les blessés courant 2015. ces piétons n’avaient rien à voir avec pourtant les accidents, alors que les autres en accordant seulement une attention particulière peuvent toujours sauver ces piétons qui constituent les couches les plus vulnérables dans la circulation, ce qui est vraiment  déplorable et il faut arrêter l’hémorragie, et les seuls moyens c’est de faire en sorte d’accorder une attention aux piétons et de respecter les passerelles les lieux de traversée routière en le faisant, on les protège dans leur mouvement. Ces journées sont simultanément célébrées sur toute l’étendue du territoire et constitue davantage à sauver des vies humaines, celles de piétons dans la circulation », a détaillé Mamadou Sidiki Konaté.

Au cours de ces journées, l’association Siraba Lakana avait déployée un grand nombre de jeunes à côté de leur camarade de la jeune chambre internationale du Mali pour apporter leur concours en distribuant les flyers aux usagers de la route. «  Nous travaillons avec l’Anaser. Ce qu’elle fait, contribue à sauver des vies humaines. Nous ne pouvons rester en marge sans apporter aussi notre concours….et collaborons avec tous ses partenaires notamment la croix rouge et la protection civile. Nous avons un projet dénommé «  projet autoroute des jeunes », a souligné le représentant de la JCI, Moussa Camara. Il a précisé que la JCI forme les gens en gestes et techniques de secours et qui contribuent à assister beaucoup aux usagers de la route en cas d’accident. « Dans le cadre de ce projet qui est à sa 7ème édition, nous avons pu former mille jeunes à travers notre collaboration avec la Protection civile et la croix rouge. Cette année nous comptons former aussi d’autres jeunes dont le lancement est prévu pour le 1er avril prochain », a fait savoir Moussa Camara.

Moctar Touré, président de l’association Siraba Lakana qui accompagne l’Anaser quotidiennement dans ses activités, a laissé entendre que ces journées ont été décrétées dans tous les pays de l’espace francophone pour la courtoisie sur nos routes. Selon lui,  le choix du thème relève du contexte national et nous avons toujours célébré ces journées soit seuls ou avec l’Anaser. « En 2009, l’association Siraba Lakana  a été créée et nous menons des activités dans toutes les régions ou cercles et c’est pourquoi sans hésitation, nous investissons humainement et matériellement », a-t-il précisé. Il recommande aux autres usagers de s’arrêter moins d’un mètre de  passerelles qui sont d’une priorité pour les piétons  qui sont vulnérables dans la traversée des routes.

 Abdoulaye Diarra

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