L’opération de libération des voies publiques du District de Bamako, déclenchée le 3 mars dernier suit son cours.
Après le démantèlement des kiosques et étals qui encombraient les trottoirs, la mairie du District procède actuellement au nettoyage pour débarrasser les voies de restes de ferrailles et ordures.
Des agents de la voirie urbaine ont été déployés pour faire ce travail avec des chargeurs et des camions mis à leur disposition. « On avait souvent des difficultés à assainir ces endroits à cause de la présence quasi permanente de gens. Pour enlever les ordures, il fallait attendre tard dans la nuit. Maintenant même en plein jour, nous pouvons intervenir pour débarrasser les usagers des dépôts provisoires », souligne un agent de la voirie urbaine.
De même, les forces de l’ordre veillent sur les lieux pour empêcher que les gens se réinstallent comme ce fut toujours le cas après de pareilles opérations.
Du ministère de l’Education à l’entre du pont de l’Amitié, sur les voies adjacentes à la place de la Liberté, les rues Titi Niaré, Famolo Coulibaly ou encore la devanture des Halles de Bamako, tout a été entièrement nettoyé.
« Nous sommes conscients que c’est une action de longue haleine. Nous veillerons sur les voies tout le temps que cela prendra », assure un agent des forces de l’ordre et de sécurité croisé sur le Boulevard du peuple.
La présence permanente dans la journée des forces de sécurité a porte fruit. Les vendeurs ambulants et autres commerçants ont abandonné la chaussée et les trottoirs qu’ils squattaient. Résultat : la circulation est redevenue fluide et les voies concernées ont retrouvé leur emprise de base. « Mon inquiétude est que les autorités puissent tenir le cap.
Car les vendeurs ambulants sont nombreux et tenaces. Ceux qui n’auront pas de site de recasement vont toujours tenter de reprendre leurs anciennes places », s’inquiète un automobiliste.
« Tout le monde apprécie unanimement l’opération de libération des voies publiques. Les routes ne sont pas faites pour être occupées par des commerçants. La population doit aider les autorités à faire appliquer la loi », incite un usager.
De toute évidence, tout porte à croire que les populations ont compris l’intérêt de cette mesure qui permet de rétablir l’ordre sur les voies publiques de la capitale et de réduire l’insécurité routière.
Malheureusement, les voies dégagées par les vendeurs ambulants et les kiosques sauvages sont immédiatement envahies par des stationnements anarchiques. Toujours l’absence soutenue de l’Etat sur l’ensemble de la filière.
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