Maintes fois annoncée, l’opération de déguerpissement des vendeurs ambulants et autres occupants de la voie publique a commencé. Des centaines de personnes ont vu leurs kiosques saccagés. Un dispositif impressionnant de sécurité a été déployé. C’était ce lundi, au grand marché de Bamako.
Annoncé à grands renforts de publicité, puis reporté par deux fois, la troisième fois aura été la bonne. Lundi dernier, les marchands ambulants et ceux installés sur le trottoir ont été délogés par les forces de l’ordre. Au grand marché, la circulation a été redéfinie. Du moins, pour le moment. Sur la voie menant à l’Hôpital Gabriel Touré en passant l’Immeuble Nimaga, plus d’anneau sotrama. Tous les véhicules doivent emprunter la même voie. L’autre étant réservée aux piétons. Uniquement.
Sur la voie située entre l’Institut National des Arts et la Grande mosquée, un bulldozer est à l’œuvre. Tous les magasins et hangars jugés encombrants par les agents de la Mairie sont démolis. Deux véhicules de la gendarmerie assurent leur protection. Là, des gravats et des produits de beauté éparpillés. Ici, des commerçants discutant avec les agents de la mairie. Probablement pour obtenir un sursis. Après le passage du bulldozer, seul un kiosque Orange-Money et des vitres géantes accostées devant une vitrerie ont été épargnés.
Cette opération est sur toutes les lèvres. Elle est appréciée diversement. Assise devant sa maison, une vieille dame indique: « c’est la troisième fois que je vois ça », comme pour dire que ça ne sera pas la dernière.
Son baluchon sur la tête un commerçant affirme: « les jeunes n’ont pas de travail où voulez-vous qu’ils aillent? Donnez-leur du travail et ils quitteront spontanément ces lieux. Moi, je n’ai voté pour personne et je n’avais pas tort ».
Avec un fort accent ivoirien, un homme salue l’opération : « si ce n’est pas au Mali, dans quel pays, on peut s’asseoir sur la route pour vendre. C’est normal et c’est juste », martèle-t-il pour convaincre son auditoire dubitatif. Visiblement.
Plus loin, un autre ironise en ces termes : « ça c’est pour le malheur des Maliens ! ».
Mamadou TOGOLA
IL FAUT SURTOUT PAS DORMIR SUR LES LAURIETS :
1) IL FAUT RECASER LEGALEMENT CE BEAU MONDE AU PLUS VITE! 😉
2) IL FAUT PLUS FAIRE D4EXCEPTION A LA VEILLE DU RAMADAN, TABASKI, OU NOUVEL AN POUR LAISSER LES GENS ENVAHIR LES VOIES PUBLIQUES ! 💡 😉 ❗
Comments are closed.