Le 9 mai, Journée de l’Europe, sera célébrée. En prélude à cette célébration, la Délégation de la commission de l’Union européenne au Mali a organisé hier mardi 7 mai un déjeuner de presse au restaurant du Parc national. C’était l’occasion pour le chef de la Délégation de la commission européenne, l’ambassadeur Richard Zink de louer l’exemplarité des rapports bilatéraux et multilatéraux du Mali avec l’Europe et d’annoncer la reprise de la coopération le plus rapidement possible.
L’ambassadeur Richard Zink a d’abord rappelé que le 9 mai, Journée de l’Europe est l’occasion de rappeler les liens qui unissent le Vieux Continent au Mali depuis plus de cinquante ans. “Notre coopération a grandi et évolué tout comme l’Union européenne a changé. D’acteur majeur pour le développement, l’UE est devenue également une entité politique qui compte et demeure actif sur tous les continents. L’Union européenne joue un grand rôle au sein des Nations-Unis dans la mesure où elle déploie des missions sécuritaire, militaires et civile partout dans le monde”.
Il a souligné que l’aide de l’Union européenne et celle des Etats membres actifs représentent chaque année plus de 50% du volume net de l’aide au développement du pays. Mais le dynamisme du partenariat entre l’Union européenne et le Mali qui reposait sur la stabilité politique et sociale du pays a souffert des évènements de mars 2012.
En effet, à la suite du coup d’Etat, l’Union européenne a gelé la coopération avec le Mali, même si les actions d’aide directe en faveur de la population, l’aide décentralisée et l’aide humanitaire se sont poursuivies. “Fort heureusement, nous avons maintenant surmonté cette période difficile dans nos relations suite à l’adoption de la Feuille de route en janvier et la reprise qui s’en est suivie” a-t-il ajouté.
Cependant, il a souhaité que le Mali puisse faire face à ses nombreux défis: réussir le processus de réconciliation entre toutes les communautés, organiser le plus rapidement possible des élections inclusives et transparentes, rétablir l’autorité de l’Etat sur tout le territoire national, réformer l’armée et la placer sous l’autorité du pouvoir civil.
De ce fait, il indiqué que l’Union européenne s’est engagée à soutenir les autorités du Mali sur tous ces aspects: appui à la Commission de dialogue et réconciliation, contribution au financement des élections et missions d’observation électorale, soutien matériel au retour de l’administration et des forces de sécurité dans le nord, remise à niveau de l’armée à travers le programme EUTM qui a débuté dès le 18 février.
Le chef de la Délégation de la commission européenne d’ajouter que l’Union européenne qui a contribué à la construction de plusieurs infrastructures routières, compte continuer à désenclaver le Mali notamment avec la construction de la route Gao-Kidal-Tamanrasset en Algérie.
Par contre, il a indiqué que le climat des affaires continue à être un frein au développement du secteur privé.
De même, les efforts consentis dans le domaine de la décentralisation se sont révélés insuffisants à prévenir la crise. Ces aspects devront être pris en compte dans les priorités pour l’avenir de leur coopération.
“Ces chantiers doivent être poursuivis pour un Mali uni et prospère. Mais l’Union européenne est confiante en vos capacités à résoudre la crise et continuera à vous accompagner sur cette route difficile. En tout premier lieu, nul doute qu’un bon déroulement des élections va contribuer à matérialiser ce souhait partagé par tous et d’insuffler une nouvelle dynamique de progrès et de stabilité” a conclu le diplomate allemand.
Bandiougou DIABATE