L’axe routier au niveau de notre échangeur multiple au pont Woyowayanko, est une réalisation du chef de l’Etat Amadou Toumani Touré, qui vise à assurer la fluidité du trafic routier. La construction de cet ouvrage, a été un réel motif de satisfaction des riverains et de la population de Bamako. En effet, le trafic routier au niveau de notre échangeur multiple, présente aujourd’hui des anomalies qui demandent la rééducation des usagers. Des accidents engendrant des blessures souvent graves et des pertes en vie humaine, une triste réalité du jour. Des usagers roulent à tombeau ouvert.
La réalisation de cet immense joyau architectural a été source de ouf de soulagement des usagers de cette voie. La fluidité de la circulation a été une réalité quotidienne. D’une part, l’échangeur multiple a réduit en nombre significatifs les différents embouteillages sur cette voie. La crainte est que certains se perdent souvent dans l’échangeur et corrigent la maldonne après s’être rendu compte de leur erreur. Avant cette nouvelle autoroute, tant voulue par la population, rouler sur cette voie était un vrai parcours du combattant. Tout dédoublement était dangereux.
Grace à la volonté du Chef de l’Etat, le désenclavement des environs de cet axe est devenu une réalité dans le second quinquennat comme réponse à une demande sociale.
Et cette demande sociale a été comblée à hauteur de souhait. Constat faisant, la nouvelle voie est devenue une autoroute avec de l’éclairage public. Ce qui a facilité la circulation routière et réduit en nombre, le banditisme. Une fois la nuit tombée, on se croie toujours en pleine journée.
Mais, l’arbre ne doit pas cacher la forêt. En dehors de cette réalité, une autre fait surface. Celle du revers de la médaille. Il s’agit là, des risques liés à cette circulation. Rappelons que dans ces dernières années, afin de faciliter le passage aux piétons, le gouvernement du Mali, à travers le département des transports et de l’aménagement a procédé à la construction des passages à haut niveau. Des cas typiques se trouvent à Badalabougou juste après le pont Fahd, à Kalanbancoura et à l’auto-gare de Sogoniko. Ces différents passages piétons conçus, permettent d’éviter des accidents liés à la traversée subite des routes. La nécessité d’un passage du genre s’impose pour la nouvelle voie, vu les difficultés du passage des piétons. Des enfants se font renversés lors de leur passage. Aucun service de GIE ou d’association, n’est présente dans la zone pour faciliter le passage des enfants à l’image de certains quartiers de la commune IV du District de Bamako, géré par KAOURAL ou d’autres associations sur place. Cette voie routière, de sa création à nos jours a fait beaucoup de victimes : des blessures et pertes en vie humaine.
C’est dans ces derniers temps que les policiers de la Compagnie de Circulation Routière (CCR), ont commencé à monter la garde afin de réglementer la circulation sur cet axe routier. Les usagers roulent à tombeau ouvert et les mini cars de transport en commun stationnent n’importe comment et n’importe où. Ceux qui déviaient cette voie pour celle de la voie CAN 2002- Lafiabougou cimetière se sont rabattus sur la nouvelle route qui est plus libre. Ce changement s’explique par la qualité de la nouvelle route et la fluidité de sa circulation. De nos jours, traverser cette voie devient une casse tête pour les piétons, vu l’allure des conducteurs d’engins à deux roues, quatre roues, des mini- cars, des camions, des remorques, des camions- citernes, des portes charres et autres. Nous pouvons conclure que l’axe routier de l’échangeur multiple au pont Woyowayanko, présente ‘’une beauté vilaine’’. Beau par sa qualité de réalisation et vilain, à cause des dégâts causés et les risques de traverser qui y sont liés. La prudence reste le meilleur remède. L’intervention des autorités administratives est d’une nécessité vitale pour la bonne marche et le respect du code de la route…!
Ibrahima Mamadou DEMBELE
