Avec le financement du budget national à hauteur de 18 829 021 095 de francs CFA, la route Yanfolila-Kalana d’une longueur de 50 kilomètres sera construite et bitumée par l’entreprise COVEC-Mali pour un délai de 15 mois hors saison des pluies. Le contrôle et la surveillance des travaux seront assurés par le Groupement GECI Expert Conseil/AGECET-BTP/CAEM. La cérémonie de lancement des travaux de construction et de bitumage de cette route fréquemment fréquentée par les sociétés minières s’est déroulée, le samedi 13 mai 2017, à Kalana sous la présidence du Premier ministre, Abdoulaye Idrissa Maiga. C’était également en présence du président de l’Assemblée nationale, Isiaka Sidibé ; du ministre de l’Equipement et du désenclavement, Traoré Seynabou Diop; plusieurs membres du Gouvernement; des autorités coutumières et administratives de la localité ainsi des populations.
Pour la notoriété publique, ce lancement est l’avant-dernier d’une série de lancements de cinq projets routiers dans les régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso et Ségou. Celui-ci, intervient après ceux de Dialakorodji, Kangaba et Sadiola. Par ailleurs, sans doute la réalisation de cette route Yanfolila-Kalana contribuera à faciliter et renforcer les échanges commerciaux ; à mettre en valeur les énormes potentialités minières, fruitières et agricoles; à contribuer à inverser le cercle vicieux de la pauvreté ; à favoriser l’accès aux zones de production dans les différentes communes, au-delà de la ville de Yanfolila; à développer l’économie locale à travers l’accroissement d’activités génératrices d’emplois ; à augmenter le taux de scolarisation et de fréquentation des structures de santé et enfin à améliorer le cadre de vie des populations et leurs bien-êtres.
Selon le maire de la commune rurale de Gouandiaka, Amara Sékou Traoré, le rêve de sa localité est devenu une réalité grâce à la promesse tenue par le président de la République, Ibrahim Boubacar Keita. Pour lui, cette route de l’espoir, du développement économique, social et culturel est comme un vaisseau sanguin dans un corps humain pour les 2 communes directement liées et les 6 autres communes indirectement des 12 que compte le cercle. Ce cercle, connu pour ses activités minières, est aussi un cercle d’agriculture surtout en céréaliculture, en arboriculture et en coton. Le maire a sollicité à cet effet des unités de transformation pour l’épanouissement des agriculteurs. «Nous avons longtemps souhaité la création de postes de sécurité avancés qui renforceront la quiétude de ma paisible population, ou à défaut le renforcement du poste de gendarmerie en personnel et en équipements », a-t-il fait remarqué. Et, parmi tant d’autres doléances, le maire Traoré a évoqué les difficultés qui persistent sur l’école, les insuffisances des terres cultivables à cause des mines.
«Oui, nous avons le devoir d’accompagner le Cercle de Yanfolila dans son développement », a déclaré la ministre de l’Equipement et du désenclavement, Traoré Seynabou Diop. Pour la ministre, ce cercle qui connait aujourd’hui, de sérieuses difficultés parce que tout simplement, il n’est pas doté de routes dignes de ce nom. À l’en croire, cette localité regorge d’énormes gisements d’or et elle est aussi l’une des mieux dotées en potentialités agricoles de tous genres, notamment de fruits et légumes (oranges, mangues, bananes, noix de cajou,…). La production annuelle de mangue, a-t-elle révélé, est estimée à plus de 50 000 tonnes, soit 1/4 de la production nationale. Aux dire de la ministre, face aux résultats des productions encourageantes des légumes, une usine de jus d’orange a été installée.
En effet, la réalisation de cette route, a-t-elle ajouté, assurera l’évacuation des produits agricoles vers les centres de consommation en toute sécurité, leur acheminement à moindre coût dans le reste du pays et vers d’autres unités de transformation et relèvera l’impact économique de la route Yanfolila-Bougouni. En outre, selon la ministre Traoré Seynabou Diop, le bitumage de la route Yanfolila-Kalana permettra l’approvisionnement des usines existantes, à savoir la confiturerie des femmes et le Centre d’études et de développement industriel et agricole au Mali (CEDIAM) dont la production moyenne annuelle est de 4000 tonnes de purées de mangues. Pour la ministre, ce projet de construction et bitumage structurant va permettre de générer des centaines d’emplois, de réaliser des bosquets villageois par la plantation d’arbres et de créer plusieurs points d’eau équipés de pompes à motricité humaine. Avant de terminer son allocution, Madame la ministre, Traoré Seynabou Diop, a invité l’ensemble des intervenants à se conformer strictement à la qualité, au respect du délai contractuel et à l’enveloppe financière déterminée dans les cahiers de charge.
Avant de monter dans le Caterpillar pour le coup d’envoi des travaux, le Premier ministre, Abdoulaye Idrissa Maiga, a salué et remercié les populations du cercle du Yanfolila pour l’accueil chaleureux qu’ils ont offert à lui et sa délégation. Selon le Chef du Gouvernement cette route changera indubitablement les situations contraignantes et les difficultés que les populations endurent. À l’entendre, la mobilisation des populations témoigne de leur bonne volonté à accompagner ce projet de désenclavement. De même, il a insisté auprès de l’entreprise, du bureau de contrôle et la direction de la route d’exécuter les travaux en respectant les normes indiquées au cahier des charges.
À retenir que la Commune rurale de Gouandiaka compte 30 villages et 19 hameaux avec une population de 27 054 habitants selon le RAVEC de 2010. Située à 290 kilomètres de la capitale dans le sud du pays, cercle de Yanfolila et Région de Sikasso, elle est connue avec des activités comme la mine, l’orpaillage, l’agriculture, etc.
Envoyé spécial : Seydou Karamoko KONE
Le Gouvernement a oublié certaines localités du cercle de Kati, en l’occurrence le tronçon ”DRALL” en passant par Kaifabougou, Torodo, Faladié, Daban est la route la plus mauvaise. Les autorités n’y songe même pas. Il est temps maintenant que Le Prémier Ministre et son gouvernement y songent maintenant car la grande découverte de Gaz à Bourakébougou/Torodo s’y trouve
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