Elle était placée sous la haute présidence du Président de la République, Ibrahim Boubacar Keita, en présence du Président de l’Assemblée Nationale du Mali, député élu à Koulikoro, l’Honorable Issiaka Sidibé, du Premier ministre Modibo Keita, de la quasi-totalité des membres de son Gouvernement, du représentant de la BOAD au Mali, Aboumon Jean-Marcel et du Maire de Koulikoro, Youssouf Baba Traoré.
Pour le Maire Traoré, l’importance de la construction de cette route n’est plus à démontrer, car elle favorisera le développement économique de la région de Koulikoro et l’amélioration du cadre de vie de ses populations.
Quant au représentant de la BOAD au Mali, il affirmera que ce projet s’inscrit dans le programme d’aménagement d’infrastructures routières structurantes en République du Mali, qui porte sur l’aménagement en 2 fois 2 voies de la route Bamako – Koulikoro sur 45 km, la construction du pont de Kayo et l’aménagement de ses voies d’accès sur 24 km, la construction de l’échangeur du carrefour de Markala, l’aménagement et le bitumage de 10 km de voies à Ségou et la construction du pont Kouoro – Barrage sur la RN 11, entre Sikasso et Koutiala, et de ses voies d’accès, sur 1,025 km.
Pour la réalisation de ce programme ambitieux, ajoutera-t-il, d’un coût total de 124 milliards de FCFA, la BOAD a octroyé un financement de 20 milliards à notre pays. A ce jour, le montant total des engagements de la BOAD au Mali, tous secteurs confondus, est de 446 milliards de FCFA, dont 115 milliards dans le domaine des infrastructures de transport. La BOAD reste toujours disponible, à côté du Mali, dans la réalisation de ses projets, a conclu Jean-Marcel Aboumon.
Le ministre en charge de l’Equipement, des Transports et du Désenclavement, Mamadou Hachim Koumaré, a expliqué comment sera construite le route 2 fois 2 voies Bamako – Koulikoro. Le corps de la chaussée sera constitué d’une couche de fondation de 20 cm, en graveleux latéritique naturel, et d’une couche de base de 25 cm en concassée. Le relèvement de la chaussée sera en béton bitumeux de 7 cm contre 4 à 6 cm habituellement.
La route comprendra une chaussée principale avec 2 voies dans chaque sens de circulation, des pistes cyclables en zone urbaine d’une largeur de 2 m, des accotements de 1,5 m, des trottoirs et un poste de péage moderne, le tout bénéficiant de l’éclairage public en zone urbaine.
La construction du pont de Kayo, quant à elle, contribuera à réduire le trajet pour les véhicules assurant la liaison Koulikoro – Ségou de 130 km. Sur la base d’une estimation de 2 000 véhicules par jour, il se dégagera un gain de 50 litres par véhicule pour un aller et retour. Ce qui n’est pas négligeable en termes d’économies, dira le ministre Koumaré.
Les travaux de la route Bamako – Koulikoro et du pont de Kayo seront réalisés pour un montant hors taxes de plus de 84 milliards de FCFA, avec un délai d’exécution de 32 mois. Le financement sera assuré par la BOAD, les banques locales et le Budget national.
Mamadou Hachim Koumaré a saisi l’occasion pour s’adresser aux transporteurs, en leur demandant d’être prudents, tolérants et patients, et de respecter le Code de la route. Il a demandé aux usagers de faire preuve d’esprit de civisme pour un bon entretien de cette route, dont sont chargées les entreprises SOGEA – Satom et COVEC Mali.
Le Président de la République déclarera que le Mali n’aura de chance de se développer qu’avec des infrastructures routières idoines. La construction de ce type de voies permettra d’assurer la fluidité du trafic et de réduire les trajets. C’est une mission régalienne.
«C’est notre devoir, notre mission, et nous ferons cela avec le plus grand plaisir. Nous serons également vigilants quant à l’exécution correcte de ce qui a été promis, dans les délais requis» a affirmé IBK.
Il a vivement recommandé aux usagers de bien gérer bien cette route, singulièrement ceux ont comme profession le transport de graviers. Il leur a rappelé qu’ils devaient couvrir leurs camions de bâches et respecter les poids à l’essieu.
«Il s’agit d’une discipline élémentaire, car, quand on vit en société, il y a des règles que chacun doit s’efforcer d’observer», a conclu le chef de l’Etat.
Adama Bamba