L’ouvrage est d’autant plus attendu qu’il devrait contribuer à décongestionner une ville qui connaît un inquiétant phénomène démographique, reconnaissable à la grande affluence humaine ainsi qu’à la densité des mouvements malgré l’arrêt du trafic ferroviaire. Mais les attentes qui reposent sur le nouveau pont de la Cité de Rails ne sont guère loin d’être comblées. De source bien introduite, en effet, il sera opérationnel dans deux petits mois au plus tard. En tout cas, tout est fin prêt pour ce faire ou presque, y compris l’éclairage public qui force de loin la curiosité du public pour avoir précédé le revêtement, à cause notamment du retard accusé par le maître d’ouvrage. Il s’agit de l’entreprise française de droit malien, Somafrec. Nos sources indiquent que cette société attributaire du marché a jugé peu rentables la mobilisation de tout un dispositif et l’installation d’un site spécifique pour le seul revêtement d’une distance longue de moins de 600 kilomètres. Pour l’exécution de cette tâche, elle a donc eu recours aux compétences de l’entreprise chinoise COVEC à laquelle attribuée au demeurant la réalisation des voies d’accès au 2ème pont de Kayes. C’est dire que les travaux de revêtement – auxquels est suspendue la réception du précieux ouvrage -, interviendront dans le sillage des voies d’accès. Une source proche de la Direction Régionale des Routes assure, toutefois, que le délai ne saurait excéder la fin du mois de Mai, au regard du rythme d’évolution du chantier.
Érigé sur le fleuve Sénégal sur une longueur 550 mètres environ et 25 mètres de large – y compris ses passages cyclables et piétons -, l’ouvrage a coûté la bagatelle de 36 milliards de nos francs. Le 2 ème pont de la Cité des Rails, dont les travaux
ont débuté en 2018, est appelé à prendre le relais d’un ancêtre déjà trop vieux et désormais peu adapté à la densité du trafic entre le Sénégal et le Mali.
A KEÏTA