Les voies publiques du district de Bamako font peau neuve. Sept milliards de F CFA sont mobilisés pour des travaux d’entretien routier dans la capitale.
La Ville des 3 caïmans se dote de plus en plus de belles voies praticables, les nids de poule qui empêchaient les citadins de bien circuler deviennent un mauvais souvenir. Le témoignage de Sériba Diarra, chauffeur de son état, est on ne peut plus éloquent “précédemment, j’étais obligé d’éviter à tout prix certaines voies gavées de nid d’oiseaux, qui pourtant étaient bien proches de mon but. Mais cela n’est plus qu’un mauvais souvenir pour moi, grâce aux travaux d’entretien routier en cours”, a-t-il dit. Et de saluer Mme le ministre de l’Équipement, des Transports et du Désenclavement pour la qualité des réalisations.
Abondant dans le même sens, Chaka Dembélé dira qu’aujourd’hui, grâce à l’effort du gouvernement, à travers le département de l’Équipement, l’image de Bamako devient de plus en plus reluisante. “Peu importe ce que disent certaines personnes de mauvaise volonté, moi je pense que nous avons désormais des routes dignes de ce nom”.
Ces travaux de grande envergure dans le district de Bamako ont pour but de renforcer autant que possible le réseau routier. Ils avancent à hauteur de souhait et s’inscrivent dans le cadre de l’entretien courant et l’amélioration de la fluidité du trafic des Bamakois.
Traoré Seynabou Diop : entre défis et attentes des populations
Le but recherché par la ministre de l’Equipement, des Transports et du Désenclavement : assurer un réseau routier sécurisé et en bon état. Depuis plusieurs mois, des travaux d’entretien routier et d’embellissement sont en cours dans le district de Bamako.
Citant Rabelais pour qui « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme », la ministre de l’Equipement, des Transports et du Désenclavement, Mme Traoré Seynabou Diop, a appelé les usagers à s’impliquer davantage dans la préservation du « patrimoine routier » et au respect du code de la route. Car, en effet, certains axes routiers du district de Bamako, surtout les plus fréquentés, subissent des interventions depuis plusieurs mois dans le cadre d’un vaste programme, visant par ailleurs à aménager de nouvelles voies. « Il s’agit dans un premier temps de l’entretien courant des axes les plus fréquentés du district et, dans un second lieu, de la réhabilitation des ouvrages d’assainissement pour favoriser l’écoulement des eaux et la fluidité du trafic. », explique Mme la ministre, tout en ajoutant que «les défis en matière d’entretien du réseau routier dans le district de Bamako sont énormes. Tout comme les attentes des populations. »
Réhabilitation de voies existantes, aménagement de nouvelles voies bitumées, création ou élargissement de caniveaux pour améliorer le système d’assainissement le long des chaussées…Ces travaux titanesques vont concerner les six communes de Bamako, c’est-à-dire de la voie d’accès au centre de santé de Korofina à la voie d’accès aux 1 008 logements à Sirakoro, pour un coût de 7 milliards de francs CFA selon le ministère. Le financement est assuré par le Fonds d’entretien routier (FER), créé en 2000 et chargé de collecter les ressources (taxes et péage) qui servent à payer les entreprises et bureaux d’études chargés du contrôle des routes. A ce dispositif, est venu s’ajouter en 2004, la direction de l’AGEROUTE, laquelle s’occupe des travaux d’entretien routier en cours qu’elle confie aux entreprises après appel d’offres. Si ces travaux s’inscrivent dans le cadre d’un vaste programme visant à donner un coup de neuf à la capitale, Bamako, le sommet Afrique-France prévu les 13 et 14 janvier 2017 n’en demeure pas moins une raison. Pendant 48 heures, une soixantaine de délégations étrangères se retrouveront à Bamako. Toute chose qui rend urgente la nécessité d’embellir la ville et améliorer le trafic urbain.
Les travaux d’entretien des trois axes importants (La section urbaine de la RN27 reliant Gabriel TOURE à la limite du District à Boulkassoumbougou sur un linéaire de 7000 ml ; la voie reliant le pont du quartier Mali au pont de Kalaban-Coro sur un linéaire de 7000 ml ; la voie reliant l’INA au Rond-Point Général SOUMARE sur un linéaire de 3800 ml), assure-t-on au ministère, sont « sont entièrement terminés sur les deux premières voies. Sur la section du rond-point Général SOUMARE, Il reste des travaux complémentaires qui viennent d’être ordonnés par la direction nationale des routes (DNR) ». Concernant les travaux d’entretien des routes dans les six communes, le ministère se dit satisfait du taux d’avancement qui est d’environ 12%. Il en est de même que pour les travaux d’entretien courant rive droite, rive gauche, qui ont démarré ainsi que ceux de la méthode à haute intensité de main-d’œuvre (HIMO), consistant au rechargement partiel des accotements, au curage des caniveaux et collecteurs, au débroussaillement et à la réparation de certains ouvrages. Financés à hauteur de 14 000 000 000 FCFA par la Commission Européenne à travers le 11è FED et le FER, ces travaux contribueront à créer près de 1,2 millions d’emplois par an à travers Bamako et les régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti, Tombouctou, Gao. Il reste que tous ces travaux ne se font pas sans difficultés. Il s’agit, entre autres, de l’occupation anarchique de l’emprise des travaux, la présence de panneaux publicitaires et de cabines commerciales sur les caniveaux, la présence des réseaux SOMAGEP, SOTELMA, ORANGE, EDM. Mais pour la ministre, rien n’entamera la détermination de son département à améliorer le réseau routier et à faciliter l’accès aux services sociaux de base dans le district de Bamako.
Kantao Drissa