Direction nationale des routes : Halte aux travaux inachevés

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Entrepris dès  le début  des dernières  vacances  scolaires, les travaux  de pavage  de la voie  de Faladié IJA, ont été,  brusquement suspendus, et  ce,  depuis 2 mois  déjà. Les autorités  en charge  de la réalisation de cette  infrastructure sont-elles à court  de moyens financiers pour la finition des travaux  ou manquent-elles de main d’œuvre  qualifiée  pour le reste du chantier ?

On  ne saurait nous justifier  cette  suspension brusque des  travaux par un manque de main d’œuvre  parce que nul  n’ignore  que pour ce  domaine,  la Chine  a déversé  aujourd’hui, ses  ingénieurs ponts et chaussées à tout  bout  de champ  des différentes capitales africaines. Bamako  n’est  pas du reste. D’ailleurs,  à défaut  de  ceux-là qui, nous dira-t-on à la DNR, doivent  coûter cher,  notre pays  regorge  des ingénieurs  du genre  à réaliser ce pavage  si infime soit-il.

On se rappelle d’ailleurs que c’est la main- d’œuvre  locale qui avait  été  privilégiée au démarrage  de ces travaux. Du coup, la première  raison, celle  relative  à l’insuffisance du  budget  alloué à la tâche,  semble la plus plausible  à expliquer un tel  arrêt. Cependant,  être à   court  du nerf  de la   guerre, en pleine  réalisation d’un  projet  censé  faire au  préalable    l’objet  d’un calcul  bien  mûri  de   prévisions  et de provisions,  cela  relèverait  d’un  manque  de professionnalisme de la part  des responsables en charge  du  domaine. A ceux-là aussi,  le citoyen   lambda  de la commune VI surtout, leur  reprochera  de l’incivisme  et de  l’insouciance  au  cas où  la  part  du  budget   par laquelle  on devrait   arriver  à terme du pavage, a été   utilisée  sous  d’autres cieux   pour servir   des fins  personnelles.

Somme  toute, qu’ils  s’agissent du manque  de sous ou de main- d’œuvre  qualifiée, les usagers de cette  voie  sont mis  devant ce lamentable  fait  accompli. La preuve, la suspension  des travaux  de cette route fait d’elle une voie  à haut  risque  d’accident. D’une  part,   par son étroitesse, d’autre  part,  par ses   bas-côtés  qui constituent  des ravins en forme    de tombeau  ouvert  pour d’éventuels  « dérapeurs »  et cascadeurs. Et que dire  des automobilistes qui habitent les maisons qui  longent  ce fameux  pavé ? Pour  qui ne  veut  pas garer  sur le pavé, il doit  éprouver  toutes les difficultés  du monde  pour descendre de la voie  et faire  rentrer  son engin. Ainsi  va le traintrain  quotidien des usagers  de cette voie. Prière  donc  à la DNR  d’achever les travaux.

 

La Rédaction


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