Kayes est la 1re région administrative du Mali mais les axes routiers de la zone frontalière avec Sénégal donnent une autre impression aux usagers.
Le Mali est indépendant depuis le 22 septembre 1960, soit 58 ans, mais sur le plan des infrastructures routières, rien n’a pratiquement été fait, notamment dans la première région. Les usagers des axes Bamako-Kayes (492 km), Kayes-Sadiola (80 km) et Kayes-Kéniéba (250 km) souffrent le martyre et risquent de ne rentrer chez eux vivants ou avec un handicap.
En plus de ces longues distances, ces axes ne pas bitumés ce qui explique les risques élevés d’accidents. Une question ne cesse de brûler les lèvres de ces usagers : est-ce parce que nos dirigeants une fois à la tête du pays ne font plus ces distances en voiture oublient la souffrance quotidienne des usagers ?
Ce débat mérite vraiment d’être tenu. Et d’ailleurs, certains des candidats à la présidentielle ont évité d’y aller, préférant recourir à l’avion. Une réalité aussi connue du pouvoir car en 5 ans, le président sortant s’est rendu plus d’une fois dans la Cité des rails.
Après une tournée dans la région, nous avons pu constater que pour l’entretien de l’axe Bamako-Kayes, ce sont les femmes qui sont en action. Elles se lèvent chaque matin pour remplir les trous de cette route avec du sable mélangé à de petits cailloux ou du gravier.
Une commerçante habituée du trajet, réagit : “Vous ne pouvez pas imaginer à quel point nous souffrons sur cette route, mais que faire, notre vie en dépend. Même si nous savons très bien que nous risquons de mourir et que le peu que nous gagnons suffit à peine pour subvenir aux besoins de la famille”.
Il est évident que beaucoup se demandent ce qu’ont fait les présidents qui se sont succédé à la tête de ce pays jusqu’à nos jours. Hormis Modibo Kéita, le père de la nation, ses successeurs n’ont rien fait pour le pays. Pourtant, Alpha Oumar Konaré est de la région et a eu son temps de règne.
Du côté des populations de la Cité des rails, beaucoup estiment que Kayes n’a rien d’une première région d’un pays. En plus de la rareté d’infrastructures routières, les Kayésiens souffrent, entre autres, des problèmes d’eau, d’éducation, d’électricité, de sécurité. Des préoccupations qui pèsent d’ailleurs sur toute la population malienne sans exception bien sûr à part les “dirigeants eux-mêmes”.
Il est clair que si le peuple du Khasso et environs avait prévenu que quiconque ne viendrait pas par la route serait démis des votes, la donne aurait été toute autre. Le pressing de Bougouni a payé pour que le Banimonotié devienne Bougouba !
Atiyatou Rahmane Coulibaly
Stagiaire
” … Une question ne cesse de brûler les lèvres de ces usagers : est-ce parce que nos dirigeants une fois à la tête du pays ne font plus ces distances en voiture oublient la souffrance quotidienne des usagers ?… ” … /// …
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Ces Dirigeants en question une fois en fonction à Bamako…, on leur a donné une maison, une voiture de fonction et un salaire conséquent…, ils n’ont plus le souci de leur Région d’origine. Les Députés à l’Assemblée Nationale, eux, au moment de renouvellement des mandats reviennent faire campagne. Une fois l’élection terminée, on ne les revoit plus. Ils oublient les promesses auxquelles, eux même ne croyaient pas. Mais bon, si ça peut faire gagner une élection…, ils ne s’en privent pas…
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