Grace aux efforts du Conseil supérieur de la diaspora malienne (CSDM), les Kayesiens ont vécu une journée mémorable le 26 novembre 2019. La première région, avec le plus grand contingent d’expatriés, souffre du manque d’infrastructures routières et ferroviaires. Face à ce calvaire quotidien, des initiatives ont été prises par des ressortissants de la région pour ouvrir la voie du désenclavement
Ce 26 novembre 2019 a vu la réalisation d’un rêve et d’un souci portés par les ressortissants de la cité des rails. Plusieurs implications, avec en tête, celle du Conseil supérieur de la diaspora malienne qui a mis les bouchées doubles, tapé à bien de portes et au sommet de l’État malien afin que le projet avance et aboutisse.
A l’aéroport international président Modibo Kéita Senou, les passagers de marque ont embarqué à bord d’un Embraer 195 d’Air Burkina, en collaboration avec Afrikayes-Air qui s’est enfin posé à Kayes Dag-Dag. A son bord, le gouverneur de la région Mamadou Z. Sidibé, le président du CSDM, Mohamed Chérif Haïdara, le directeur d’Afrikayes-Air, Souleymane Sidibé, l’honorable Mamadou Hawa Gassama, les anciens ministres N’diaye Bah et Iba N’diaye et bien d’autres natifs de la région établis à l’extérieur.
Un jour historique pour les populations de Kayes après des années de silence dans un aéroport qui a couté des milliards au contribuable malien. Souleymane Sidibé, directeur d’Afrikayes-Air, s’est réjoui qu’un avion commercial se soit enfin posé sur le tarmac de l’aéroport Kayes Dag-Dag. Il a rappelé les circonstances qui ont prévalu à la naissance de la société.
Le gouverneur Mamadou Z. Sidibé s’est dit fier. « Ce jour est très important pour la région de Kayes. Il y a trois mois que les Kayesiens à prendre la rue pour exiger le désenclavement de la région à travers la réhabilitation des routes et des rails. » Le chef de l’exécutif régional a demandé aux populations de faire en sorte que les deux entreprises ne regrettent d’être arrivées. Il a dégagé toute responsabilité du gouvernement : « Si l’aéroport de Kayes ferme cette fois-ci, ce ne serait pas le gouvernement qui l’aurait fait. Cette occasion est une main tendue pour les Kayesiens » a prévenu M Sidibé.
Quant à Mohamed Chérif Haidara du CSDM, il a salué l’implication et la collaboration des partenaires. Il a exprimé sa satisfaction à l’endroit des autorités maliennes qui ont pleinement joué leur rôle : « Le Premier ministre a reçu des instructions du chef de l’Etat. Il est venu pour prendre des engagements et il les jusque-là tenues ». En effet, les populations de Kayes, longtemps acteurs et observateurs des phases de décollage et d’atterrissage d’avions commerciaux, n’ont pas manqué d’exprimer leur immense joie de voir un rêve devenir une réalité. Cet aéroport présente les normes requises pour accueillir des vols Internationaux. Cela semble être l’autre étape du CSDM qui estime que les autorités doivent minimiser toutes les taxes aéroportuaires afin que nos compatriotes puissent se procurer des billets à 400 €.
Le CSDM avait sollicité la réhabilitation de la route et des rails. Il a rappelé que c’est une bonne initiative de la Diaspora. Le CSDM a permis le déblocage et la diligence des procédures administratives. Le président Daou du CSDM-Congo, Diakité venu de l’Espagne, aux côtés de Mohamed Chérif Haidara, ont pu avoir l’aval du gouvernement pour l’ouverture de l’aéroport. Haïdara a salué le respect de la parole donnée du premier ministre.
Le gouverneur a remercié le chef de l’État, le premier ministre et les autorités politiques du Burkina avant de déclarer lancée la ligne Bamako-Kayes, Kayes-Bamako pour chaque Mardi.
Wassolo