Désenclavement intérieur du Mali : Mamadou Hachim Koumaré en 3ème région

0

De Koumantou à Kouoro, en passant par Sikasso et Hèrèmakono, le ministre de l’Equipement, des Transports et du Désenclavement a constaté le niveau d’avancement des travaux de réhabilitation et l’état d’entretien de certaines infrastructures routières. Mieux, il a lancé d’autres travaux d’aménagement.

 

C’est un début de week-end particulièrement chargé que le ministre Mamadou Hachim Koumaré a eu, les 30 et 31 mai dernier, en se rendant dans la région de Sikasso où il a œuvré en faveur du désenclavement du pays, auquel il semble déterminé à donner un réel coup d’accélérateur. Pour l’occasion, il était à la tête d’une forte délégation composée, outre des membres de son Cabinet, des responsables des services centraux et démembrements du Département des Transports, notamment l’Anaser et l’Ageroute, et des membres de la Commission des Transports de l’Assemblée nationale, entre autres. Lors de cette visite de terrain, il s’est agit pour la délégation ministérielle de s’enquérir du niveau d’avancement de certains chantiers, constater l’état d’entretien de certaines infrastructures, mais surtout donné le premier coup de lame d’autres.

 

Ainsi, à Koumantou (plus de 200 km de Bamako sur la RN7), vendredi 30 mai, le ministre en charge du Désenclavement a lancé les travaux d’une aire de repos pour les conducteurs et les usagers du corridor Tema-Ouagadougou-Bamako, via Sikasso et Bougouni. D’un coût estimé à plus de 720 millions FCFA, pour un délai d’exécution de 8 mois, cette infrastructure devrait permettre, selon le ministre Koumaré, de procéder à des vérifications de routine des engins, mais aussi d’effectuer une longue escale pour permettre aux conducteurs de récupérer. Ce, afin d’éviter des accidents liés aux fatigues de longue date.

 

Elle sera composée d’une aire de stationnement, d’un espace vert, d’une station service, d’un bâtiment de services (super marché, bar, cuisine, restaurant, toilettes) et une terrasse de repos. Le coût total du projet s’élève à plus de 830 millions de FCA. «Ceci traduit la volonté des plus hautes autorités du pays et les partenaires au développement à doter le transporteur routier de moyens et équipement répondant aux normes internationales», a souligné M. Koumaré, sous le regard visiblement satisfait du président du Conseil malien des transporteurs routiers, Yssouf Traoré. Aussi, Zan Koné et Amidou Koné, respectivement maire et chef de village de Koumantou, se sont réjouis d’accueillir une infrastructure du genre qui, selon eux, devait créer des emplois dans leur commune et contribuer au désenclavement de leur village.

 

De Koumantou, le ministre Koumaré et sa suite se sont rendus sur l’axe Sikasso-Hèrèmakono, à la frontière Mali-Burkina. Objectif : s’enquérir du niveau des travaux de réhabilitation de ce tronçon long de 42 km. Ce projet coûte plus de 13 milliards au Budget d’Etat  (21%) et le Fonds IDA (79%), pour un délai d’exécution de 21 mois. Les travaux sont confiés à  l’entreprise Covec.

 

Il ressort des explications techniques de l’Ageroute que le taux d’exécution est de 91,87 pour un avancement prévisionnel de 94,85% au 31 mai 2014. Si le ministre juge la qualité des travaux satisfaite, il  a par ailleurs insisté sur le respect des délais et demandé à l’entreprise de faire des corrections déjà identifiées.

 

Autres sites, autres constats

A l’Aéroport  de Sikasso, situé à environ 30 km de la ville, où la délégation ministérielle s’est rendue le samedi 31 mai, Mamadou Hachim Koumaré a visité la piste d’atterrissage et des installations techniques. Il s’est dit satisfait de la propreté des infrastructures et de l’état de la piste qui ne reçoit qu’un ou deux vols hebdomadaires, selon les responsables aéroportuaires.

 

La dernière étape de la visite fut le village de Kouoro-Barrage, situé à 80 km de Sikasso, sur la route de Koutiala. Là-bas, les travaux d’entretien du pont, confiés à l’entreprise Eitpb, se font normalement. Cependant, les techniciens notent que la seule solution définitive pour cet ouvrage est la réalisation d’un nouveau à côté de l’ancien. Des études seraient déjà en cours d’exécution dans ce sens. Après qu’il eut souligné toute l’importance de l’ouvrage, le ministre de l’Equipement a toutefois noté quelques petits problèmes qu’il s’est engagé à corriger le plus tôt possible. Par ailleurs, il a promis la construction d’un nouvel ouvrage plus moderne, à 50 m de l’ancien et qui permettra d’avoir un coût d’investissement avantageux par rapport aux réparations quotidiennes qu’ils sont en train de faire. «Aujourd’hui, ce pont a atteint ses limites en termes de sécurité et de confort. Toute chose qui cause beaucoup de désagréments aux usagers», a regretté, pour sa part, le président de la commission des Transports de l’Assemblée nationale. C’est pourquoi, l’honorable Yacouba Traoré a salué l’idée de réalisation d’un nouveau pont.

 

Il est utile de souligner que l’Anaser en a profité pour véhiculer le message en faveur de la sécurité routière. Ainsi, à Koumantou comme à Hèrèmakono, son infatigable Directrice générale, Assa Sylla, a, symboliquement, remis des casques aux populations. Comme pour dire que le port du casque est vital.

Bakary SOGODOGO

Envoyé spécial

Commentaires via Facebook :