Plus de 50 milliards de nos francs ont été mobilisés pour l’entretien des routes au titre de l’exercice 2018. Au seuil de ladite année, la situation qui se présente reste amère pour les usagers de la route et sur l’étendue du territoire national. Une situation qui suscite de nombreuses questions. Le département tutelle et l’autorité routière ont-ils investi toute la somme mobilisée pour la cause ?
Où vont les sous de l’entretien des routes. La manne votée pour la cause, au titre du budget d’Etat pour l’année 2018, s’élève à quelques 53 milliard de F Cfa. Telle que planifiée, elle devrait permettre la réhabilitation de quelque 98 mille Km sur le territoire national. La somme a-t-elle été véritablement utilisée à cet effet ? On ne saurait le dire. Ce qui est sûr, c’est qu’il n’y a pas assez de visibilité du côté du département de tutelle. Le Mali mérite-t-il un tel ministère qui n’arrive point à donner au peuple des routes dignes du nom ? Peut-on espéré sur l’action de cette équipe en 2019 ?
Il est impératif que le département de tutelle s’attèle à donner des explications aux citoyens sur les modalités d’attribution des marchés d’entretien des routes aux entreprises, ainsi que le suivi qui en fait de leurs clauses. En tout étant de causes, beaucoup de soupçons, de micmacs entourent les marchés liés à la construction et l’entretien des routes. Mieux, une source digne de foi nous confie que le ministre de tutelle juge lesdites clauses à sa guise. La conséquence est bien perceptible. En effet, les usagers des routes vivent le calvaire au quotidien. Certains en ont exprimé leur ras-le-bol. Partout au Mali, la situation est déplorable. D’abord dans le district de Bamako, les routes ne sont pas en marge du fléau de la dégradation. Aussi à l’image du tronçon Bamako-Kayes, l’essentiel des routes nationales est en piteux état. Et pourtant chaque année, des milliards sont investis dans le but d’apaiser la souffrance de la population sur les routes. La population ne sait finalement à quel saint se voué.
A titre de rappel, l’ancien directeur général de l’autorité routière Baba Moulaye Haïdara, avait indiqué que sa structure avait pu mobiliser, pour l’exercice 2018, 53 milliards de F CFA, sur une prévision de près 98 milliards de F CFA destiné à la réfection de plus de 98 mille Km de routes.
Aujourd’hui, nous sommes tentés de dire que la somme colossale allouée à l’entretien des routes rien n’a rien changé de la situation.
Bamako, jugé être l’exemple des villes dotés des infrastructures de qualité, n’a rien à se vanter aux autres localités du pays. L’argent du contribuable doit-il être un fonds privé pour les gestionnaires ? Comment un tel investissement public n’arrive-t-il pas à produire d’effet ? En tout cas, les attentes de la population restent insatisfaites concernant la dotation du pays d’infrastructures de qualité, surtout la capitale, qui doit être la vitrine du pays. C’est une humiliation. L’Etat doit prendre ses responsabilités pour répondre aux attentes de la population.
Pour avoir plus d’informations, nous avons tentés de rejoindre les intéressés, à travers leurs services de communication. Mais nous n’avons pas eu d’interlocuteur. Nous y reviendrons…
Mody Gandega
Non aux €ntub€ur$
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