La route Sévaré-Gao est devenue, de nos jours, pratiquement impraticable à cause de sa profonde dégradation. L’urgence, c’est de totalement refaire cette route. Le ministre en charge des transports Mamadou Hachim Koumaré est fortement interpellé.
En effet, aujourd’hui, la route Gao-Bamako (RN16, environ 1210 Km) n’existe que de nom. Il n’y a pratiquement plus de route à partir de Sévaré où les bus de transport en commun et leurs passagers font une véritable aventure vers l’inconnu. Le constat est qu’on sait quand on quitte Bamako ou Gao, mais on ne sait jamais quand on atteindra sa destination finale. Beaucoup de véhicules tombent en panne en cours de route et il faut envoyer un autre pour conduire les passagers à destination. Avec l’état actuel de la route, même les bus neufs ne feront pas deux mois en circulation.
C’est ce qui a d’ailleurs poussé les responsables des compagnies de transport à augmenter sur le prix de transport Bamako-Gao, Gao-Bamako. De 17.000 le prix de transport est passé à 25.000 F. La cause principale de cette montée de prix s’expliquerait par les compagnies du fait de la dégradation très avancée de la route nationale (Rn 6), c’est-à-dire l’axe Sévaré-Gao.
Cette route nationale est pourtant la seule «route bitumée» qui relie le nord et le sud du Mali. C’est aussi une voix de désenclavement extérieur car reliant à Niamey (Niger) à Ouaga (Burkina Faso), à l’Algérie et au Burkina Faso à partir de Gossi. Elle fait donc le bonheur de millions de Maliens circulant du nord vers le sud, et vice-versa. Ce qui fait que la mise en œuvre de l’Accord de paix signé le 15 Mai et le 20 juin doit commencer par la reconstruction de la route Sévaré-Gao.
Il urge en tout cas que le ministre Koumaré fasse refaire cette route.
Agmour