Suite aux propos mal tenus par le Premier ministre, Dr Boubou Cissé par rapport à l’affaire de la réhabilitation de la route de Bamako-Kayes, la population de Tombouctou a été frustrée. Acte qui a poussé la population à faire trois revendications au gouvernement : la reprise des travaux de la route de Léré -Tombouctou – Niafunké ; un plan de sécurisation de la région et une excuse du Premier ministre. C’est pourquoi ce mercredi 11 septembre 2019 à la maison de la presse, le Collectif Tombouctou réclame ses droits a organisé un point de presse sur l’évolution de la situation à Tombouctou.
A l’entame de ses propos, Monsieur Souleymane Al Kamiss, le porte-parole du Collectif Tombouctou réclame ses droits dit que la situation dans la rue de Tombouctou a beaucoup évolué aujourd’hui. Parce qu’il y a maintenant à faire à des jeunes qui n’ont pas peur de s’exprimer, qui sont instruits et qui sont prêts à mourir pour la région de Tombouctou. Qu’ils souhaitent aujourd’hui que le renversement de la pyramide soit de la base au sommet et qui ont une nouvelle vision dans la gestion des affaires publiques. C’est pourquoi, ils n’ont plus confiance aux autorités centrales régionales et ils n’arrivent plus à discuter avec elles pour apporter des solutions aux problèmes qui se posent dans la région de Tombouctou.
Pour venir à l’histoire de revendication, tout est parti du discours ou d’une mauvaise communication du Premier ministre lors des hostilités de la population de Kayes qui a demandé la réhabilitation de la route Bamako-Kayes. Selon Souleymane Al Kamiss, le PM avait demandé aux entreprises qui sont sur le terrain de plier bagages pour aller faire la route de Kayes. Il ajoute aussi que cet acte du Premier ministre a frustré les populations et les jeunes de Tombouctou et qui a provoqué un certain nombre de revendications citées ci-haut.
Concernant la première revendication, Monsieur Al Kamiss déclare qu’ils ont entendu une annonce à la télé par le gouvernement disant que les travaux vont reprendre le 31 décembre. De ce fait, la population de Tombouctou dit que cette que date est trop longue et demande qu’avant le 31 décembre que les travaux Koré – Léré -Niafunké – Tombouctou reprennent.
Quant à la deuxième revendication, le plan sécuritaire, tout est bloqué à Tombouctou a dit le porte-parole dudit Collectif. Aussi déplore-t-il que les voyageurs dans la région de Tombouctou sont dépouillés de tout. Des enlèvements incessants telle est la situation d’insécurité qui se passe dans la région de Tombouctou et c’est grave, a-t-il dit. Les Tombouctiens interpellent l’État dans un bref délai de trouver de solution pour la sécurisation des populations de leur région.
Monsieur Souleymane nous fait savoir ensuite que ce qui pose problème aux Tombouctiens, c’est qu’il y a une multitude d’acteurs qui disent qu’ils sont venus nous aider, y a Bharkkane, la MINUSMA, les groupes armés. Les Tombouctiens se demandent à quoi sert cette multitude d’acteurs qui sont sur le terrain et qui se disent que nous défendons les populations, alors que l’insécurité persiste toujours dans la région. C’est là où nous ne comprenons pas l’apport de ces acteurs là sur le terrain et c’est inimaginable de croire que ces agences sont venus pour nous aider, a reproché Monsieur Al kamiss aux forces étrangères.
Enfin, le dernier point, cause de toute cette situation aujourd’hui selon Monsieur Al Kamiss, la population de Tombouctou demande au Premier ministre des excuses suite à une faute de communication qui leur a frustré.
Le porte-parole du collectif Tombouctou, Souleymane Al Kamiss, a lancé un appel à tous les frères blessés, touchés dans leur cœur pour la région de Tombouctou, que cette question les interpelle.
Pour terminer, il a fini ses propos par les paroles d’un vieux de Tombouctou qui a l’habitude de dire que “Tombouctou n’appartient partiellement aux Tombouctiens, Tombouctou appartient à celui qui l’aime“.
Aminata SANOU
Stagiaire