Contrôle des travaux routiers : La ministre des Transports et des Infrastructures suspectée d’écarter les ingénieurs-conseils

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L’Ordre des ingénieurs conseils du Mali soupçonne la ministre des Transports et des Infrastructures d’écarter totalement les ingénieurs-conseils du contrôle des travaux routiers au Mali. Le président de l’Ordre des ingénieurs conseils du Mali (OICM), Arbonkana Maïga l’a fait savoir à travers un communiqué de presse daté du 17 octobre 2022 dont nous avons eu copie.

Dans ledit communiqué, le président de l’Ordre des ingénieurs conseils du Mali fait savoir qu’il a écouté avec intérêt, mais non sans inquiétude, la communication verbale de la ministre des Transports et des Infrastructures lors du conseil des ministres du mercredi 12 octobre 2022 (CMN 02022-43/SGG).

“Aux termes de ladite communication, la ministre a indiqué au sujet du Programme spécial 2021 des travaux d’entretien routier, que ‘Les bureaux d’ingénieurs recrutés pour assurer le contrôle et la surveillance des travaux se sont montrés défaillants par le faible niveau du personnel mobilisé sur les chantiers, dans l’accomplissement de la mission et par leur incapacité à affirmer l’autorité sur les entreprises chargées d’exécuter les travaux…

Elle indique en outre, que son ministère a décidé… de pourvoir d’urgence, à l’aide des ressources humaines disponibles au sein des Services, au contrôle technique requis pour s’assurer de l’exécution des travaux d’entretien routier dans les règles de l’art. En clair, le ministère envisage d’écarter totalement les ingénieurs-conseils du contrôle de ces travaux routiers, pour le confier à ses propres services, dont ce n’est ni la fonction ni le rôle”, a déclaré Arbonkana Maïga.

Il a signalé que l’Ordre des ingénieurs conseils du Mali est fortement et particulièrement préoccupé par cette décision du ministère qui viole la loi n°097/028 du 20 mai 1997, qui réserve les études et/ou le contrôle et la surveillance des travaux aux seuls bureaux d’ingénieurs conseils et l’administration (ministère des Transports et des Infrastructures) devant simplement en assurer la supervision.

“D’ailleurs, dans le cas présent, il y a lieu de se demander si les services du ministère ont sérieusement et correctement assurer ce rôle de supervision, quand elle indique que dans certains cas, l’état d’avancement des travaux est estimé à 10 % pour un délai consommé de 90 %. Cette décision méprise dangereusement et viole intégralement les dispositions de la loi n° 97-028/ du 20 mai 1997 régissant la profession d’Ingénieur Conseil, dans les domaines du bâtiment, des travaux publics et travaux particuliers en république du Mali. Par ailleurs, aucune urgence ne saurait justifier de disposer de temps pour recruter une nouvelle entreprise et de manquer au même moment de temps, pour faire recours à un nouveau bureau d’ingénieurs conseils si l’ancien est défaillant, à moins qu’aucun au Mali ne soit capable d’assurer le contrôle technique des travaux d’entretien routier”, fait-il remarquer.

 Apporter des preuves concrètes de défaillances supposées

Au-delà des allégations faites au sujet de la contre-performance des bureaux d’études, le président de l’Ordre des ingénieurs conseils, Arbonkana Maïga invite le ministère des Infrastructures et des Transports apporte des preuves concrètes de défaillances alléguées, en rapport bien entendu avec les contrats desdits bureaux. “En la matière, des lettres d’avertissement ou des mises en demeure adressées aux bureaux concernés (avec ampliation à l’Ordre des ingénieurs conseils) devraient être des préalables. A ce sujet, l’Ordre des ingénieurs conseils du Mali dispose en son sein, d’une chambre disciplinaire qui veille à l’application stricte du code de déontologie. Pourtant, le Conseil de l’ordre n’a jamais été saisi par l’administration d’une quelconque défaillance de l’un de ses membres, en dépit des informations données sur l’existence de ladite Chambre. L’Ordre des ingénieurs conseils du Mali invite le ministère des Transports et des Infrastructures, son ministère de tutelle de surcroit, à s’inscrire dans le respect strict de la loi. L’Ordre se réserve le droit de recourir à tous les moyens légaux pour tout cas de violation de la loi ou d’abus sur l’un de ses membres. L’Ordre des ingénieurs conseils du Mali reste disposer, dans le cadre d’échanges constructifs, à appuyer le ministère des Transports et des Infrastructures, pour l’identification des goulots d’étranglement dans le processus d’entretien routier et à situer les responsabilités de toutes les parties prenantes à ce processus afin d’aboutir à une solution impartiale, juste et responsable”, souligne-t-il.

                              Siaka Doumbia

 

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5 COMMENTAIRES

  1. Les atouts de la solution béton

    La voirie en béton est en plein développement. Son succès est dû à la satisfaction qu’elle apporte aux usagers comme aux responsables techniques et aux représentants des collectivités locales pour des atouts techniques, économiques, écologiques et esthétiques.
    Atouts techniques
    Les principales qualités techniques des voiries en béton sont :
    Une grande rigidité
    Les voiries en béton assurent une bonne répartition des charges sur le support de la chaussée et permettent une excellente adaptation aux sols de faible portance.
    Conséquences :
    • Une absence de fondation complexe, donc des terrassements
    • Une réduction des épaisseurs de la structure
    • Une économie en matériaux (structure moins épaisse, à performances mécaniques égales)
    • Une simplicité de mise en œuvre (structure monocouche et matériel de mise en œuvre facilement disponible et d’utilisation simple).

    Une bonne tenue à la fatigue
    Un revêtement en béton, bien conçu et bien dimensionné, peut résister très longtemps à la répétition des charges, donc à un trafic cumulé important.
    Conséquences :
    • Une grande durabilité (40 à 60 ans)
    • Un entretien quasi nul sur la période de service

    Une solidité 2.3. à toute épreuve
    La voirie en béton offre un ensemble de qualités de résistance :
    • aux charges et au poinçonnement (grâce aux caractéristiques mécaniques du béton)
    • à la chaleur (elle demeure rigide et stable par temps chaud sans déformation ni orniérage)
    • au froid (elle est insensible au gel et aux sels grâce à la présence dans le béton de micro-bulles d’air)
    • aux hydrocarbures(absence d’érodabilité des bords du revêtement)
    • à l’usure de surface (sous l’effet du trafic et des conditions climatiques)
    • au dégel: par sa rigidité, le revêtement répartit les charges.
    • à l’érosion et aux inondations
    Conséquences :
    • Un entretien quasi nul
    – la durabilité de la structure et des caractéristiques de surface est assurée quelles que soient l’intensité du trafic et les conditions climatiques,
    – l’uni est inaltérable.

    • Une sécurité accrue (due au maintien, pendant de très longues périodes, de l’uni et des caractéristiques de surface: absence de déformation et d’orniérage, donc pas de rétention d’eau sur la chaussée, et par conséquent, moins de risques d’aquaplaning).
    Remarques
    a) Les joints
    Il est nécessaire de réaliser des joints, en particulier des joints de retrait/flexion qui doivent faire l’objet d’une attention particulière lors de la mise en œuvre (bons espacements, suppression des angles vifs).
    Dans certains cas, la présence de fibres dans le béton apporte un meilleur comportement au retrait.
    b) Dimensionnement, sécurité et longévité
    Toute structure béton est très sensible à un sous-dimensionnement ou aux surcharges qui n’auraient pas été explicitement prises en compte lors du dimensionnement.
    Un faible surcroît d’épaisseur de béton (2 cm) procure une bonne sécurité vis à vis de surcharges éventuelles et assure une longévité accrue du revêtement (doublement de la durée de service).
    Atouts économiques
    Le béton est un matériau constitué d’éléments disponibles localement (sable, granulats, ciment, eau) et contrairement au bitume, s’accommode bien des différents types de granulats et de sables.
    Il est disponible partout : environ 1700 centrales de béton prêt à l’emploi quadrillent la France (aucun chantier n’est donc jamais à plus de 30 km d’une centrale BPE).
    Une technique à l’échelle locale
    • elle peut être du ressort des entreprises locales, formées à la mise en œuvre des bétons d’environnement et de voirie.
    • elle utilise des granulats de la région, disponibles sur place ou à faible distance, qu’ils soient d’origines alluvionnaires ou de roches massives, roulées ou concassées.

    Une technique très compétitive
    3.2.1. Au stade de la construction

    La solution béton est tout naturellement compétitive par rapport à d’autres matériaux.
    Mais il faut en plus, tenir compte, au moment de l’évaluation des coûts de construction, de certains éléments financiers qui jouent en faveur des structures en béton et qui peuvent se cumuler :
    • minoration des terrassements : l’épaisseur de la chaussée est plus faible dans le cas des structures en béton.
    • économie d’énergie importée: on consomme moins d’énergie pour 1 m2 de route en béton que pour 1 m2 de route en bitume
    • économie en matériaux, en quantité et en qualité: le béton consomme moins de matériaux pour des performances mécaniques égales et utilise des granulats locaux
    • gains sur les travaux d’assainissement : l’eau de ruissellement peut être canalisée par le profil de la route (écoulement latéral ou écoulement central).
    Il en résulte une économie de bordures, de caniveaux et de fossés.
    3.2.2. Après la construction
    • Le béton ne nécessite pratiquement aucun entretien sur la période de service prévue, d’où un niveau élevé de service à l’usager.
    • En considérant le coût global (coût de construction et coûts d’entretien actualisés), la solution béton est la solution la plus économique sur une période de 30 ans.
    • Autres avantages économiques :
    – possibilité d’obtention d’une subvention pour la construction de la chaussée,
    – récupération de la TVA sur l’investissement alors que les dépenses d’entretien ne le permettent pas
    Atouts écologiques
    • Le béton est un matériau obtenu à froid, par mélange de plusieurs constituants naturels. Il est, de ce fait, un matériau écologique, obtenu sans dégagement de substances polluantes dans l’atmosphère.
    • Il participe à la gestion d’une ressource rare: les granulats.
    • La solution béton requiert moins de granulats.
    • Il constitue, en se prêtant au recyclage, un gisement potentiel de matériaux pour de nouvelles routes et apporte donc sa contribution pour préserver notre environnement.
    • Il s’intègre harmonieusement dans l’architecture et les paysages locaux.

    Atouts esthétiques
    Ils sont dus essentiellement aux possibilité, offertes par le béton, au niveau des formes, des couleurs et des textures.

    5.1. Les formes
    Étant un matériau moulable, le béton peut adopter toutes les formes possibles. Dès lors, les surfaces bétonnées peuvent être conçues en trois dimensions (retraits, saillies, creux, reliefs, arrondis, etc.).

    Les couleurs
    Gris ou blanc, le ciment, mélangé aux éléments les plus fins du sable donne au béton brut sa teinte de fond qui peut être modifiée par l’ajout de colorants. Dans le cas des bétons désactivés, c’est la couleur des granulats qui influencera la teinte du béton.

    Les textures
    Elles vont des surfaces lisses aux surfaces rugueuses (lavées, désactivées, grenaillées, bouchardées, imprimées, etc.).
    Suivant la nature du traitement choisi, le relief obtenu à la surface du béton sera plus ou moins accentué et l’esthétique de surface dépendra directement de la qualité de la texture minérale du béton.

    Conséquences
    Le matériau béton permet d’obtenir des formes, des couleurs et des textures extrêmement variées dans des conditions économiques très compétitives.
    Leur combinaison, associée à la possibilité de réaliser de grandes superficies et des formes complexes, permet de répondre à toutes les exigences d’intégration aux sites, et de voisinage avec les Monuments Historiques.

    Cet article est extrait deT50. Voiries et aménagements urbains en béton (Tome 1) – Conception et dimensionnement
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    27/05/2019
    Généralités sur le fonctionnement des chaussées
    Avant d’aborder les questions spécifiques à la voirie et aux aménagements urbains en béton …

    28/05/2019

  2. Tous ces ministres illégitimes et illégaux sont tous des vauriens, des zeros.
    Des ministres qui peuvent seulement se rendre en Guinée, le dernier pays en afrique avant le mali.

  3. BANDES D AGENTS DE CONTROLE I*** !!!!!!!!!!!!!! LACHES DEVANT L ARGENT DES OPERATEURS ECONOMIQUES CHARGES DE L EXECUTION !!!!!!!!!!!!INSOUCIANT DU BIEN COMMUN !!!!!!!!!!!!!! QUE VOUS ETES !!!!!!!!!!!!!!

    ON VA FINIR PAR CREER UNE SOCIETE DE CONSTRUCTION DE ROUTES ET ACHETER CES MACHINES DE QUALITE

    https://www.youtube.com/watch?v=L0pHkZ0njV4

  4. LA PREUVE DE LA MAUVAISE QUALITE DE LEUR TRAVAIL DE CONTROLE SE TROUVE SOUS LES ROUES DE LEUR VEHICULES

    LA PLUIE ETANT LE MEILLEUR AGENT DE CONTROLE TECHNIQUE SINON COMMENT EXPLIQUER QU EN OCCIDENT OU LA PLUVIOMETRIE ET LE TRAFIC ROUTIER Y COMPRIS DES POIDS LOURS EST 10 FOIS SUPERIEUR A LA NOTRE IL N Y A PAS DE SOUCI AVANT PLUSIEURS DECENNIES

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