Un collecteur sépare les quartiers de Korofina et Djélibougou, passant près du siège de la Malienne de l’Automobile et devrait traverser le quartier Sotuba pour se déverser dans le fleuve Niger. Mais il semble être traité en amont jusqu’à la route Bamako Koulikoro et laissé pour compte après ladite route au niveau de Soterco. Le collecteur « Molobalini », au niveau de Sotuba, devrait traverser plusieurs propriétés privées pour se déverser dans le fleuve afin d’éviter à la population les risques d’inondations en saison de pluie. Mais hélas ! ce projet a vu ses travaux stoppés par la mauvaise gouvernance de nos autorités. En effet, le mercredi 17 avril 2013, une visite du site du collecteur naturel « Molobalini » s’est déroulée en présence de Hamidou Koné, de Mme Traoré Aminata Fofana, de l’Office malien de l’habitat (OMH) et de Ousmane Dembélé de la direction nationale de l’urbanisme et de l’habitat. Cette sortie sur le terrain, organisée par la direction nationale de l’Urbanisme et de l’habitat (Dnuh), portait sur la longueur totale de 1268,65 mètres pour un montant de 240.213.421 FCfa hors taxes.
Au cours de cette visite, l’étude de la Dnuh ne prenait en compte qu’une partie de l’aménagement du collecteur, notamment celle se trouvant essentiellement dans le quartier Sotuba ; certains propriétaires ont bouché le lit du collecteur naturel par la réalisation de murs de clôture, entrainant la déviation vers d’autres endroits. Suite à cela, l’étude de la Dnuh avait prévu la création d’un nouveau collecteur sur une distance de 698,65 mètres, qui dort jusqu’à ce jour dans les tiroirs de l’administration malienne. Bien avant cela, une réunion en date du 17 mai 2011 a eu lieu à la Dnuh, suivie d’une visite de terrain le 18 mai 2011. Cette réunion avait pour objet, la concertation en vue d’une solution aux inondations causées par les eaux du collecteur naturel « le Molobalini » à Sotuba, en commune I du district de Bamako. La visite de terrain qui a suivi a permis aux participants de dégager deux variantes possibles pour la résolution du problème. La première consistait à prolonger le collecteur naturel par un caniveau qui partira de la sortie du domaine de la Somapim pour relier le caniveau qui borde la route bitumée qui va de la RR 14-route de Koulikoro-à Sotuba en passant devant le cimetière communal de Djélibougou, pour se jeter dans le collecteur artificiel situé à l’est de la cité de la solidarité, au niveau du Rond-point aménagé. La longueur du caniveau à créer est d’environ 1,6 Km. La seconde variante partira elle aussi du domaine de la Somapim pour relier la route de Sotuba au Sud, au niveau du Pont. Le parcours suivra certaines voies prévues par les divers morcellements. Quelques inconvénients de cette variante sont : le manque d’issue après le pont sur la route de Sotuba et l’étroitesse des voies suivies en certains endroits. Au sortir de cette visite, la commission a porté son choix sur la variante I, compte tenu des avantages qu’elle offre surtout en matière de disponibilité d’une emprise suffisante et de l’existence d’un collecteur artificiel pouvant récupérer et conduire les eaux au fleuve en dépit de son coût. Mais jusque-là, aucune initiative n’est prise dans ce sens par le ministère de tutelle pour enclencher les travaux.
Toute chose qui crée de réels désagréments aux habitants des quartiers des cités Bel Air, Solidarité, Mali Univers de Sotuba à chaque averse de pluie sur Bamako.
Aux dires d’un technicien de l’aménagement du territoire, aucun ouvrage d’assainissement d’une telle envergure n’existe dans le district de Bamako. Et la fin des travaux de ce collecteur serait la meilleure solution pour sauver les habitants des quartiers de Sotuba et de Bougouba, confie-t-il. Car il n’y aura plus d’inondation dans les cités privées desdits quartiers.
Le calvaire des populations Les habitants des cités sont confrontés à de sérieux problèmes à chaque pluie diluvienne. Car si c’est dans la nuit, ils se réveillent les pieds dans l’eau. Suite à une forte pluie, l’eau a littéralement inondé les habitations. Chaque année, les habitants assistent impuissants au désastre de l’eau. Et les effets personnels de ces habitants flottent sur l’eau. Le quartier de Bougouba n’est pas épargné.
Les rues de ce quartier se transforment en mare. Difficile pour les automobilistes de s’y aventurer. Quant aux piétons, les plus courageux se hasardent dans ces « fleuves » quand les plus prudents préfèrent rebrousser chemin pour attendre que le niveau de l’eau baisse avant de regagner leur domicile respectif. Ce qui choque le plus, c’est que les différents ministres qui se sont succédés au département du ministère de l’urbanisme sont tous au parfum de ce dossier, mais ne pipent aucun mot.
Suite à une série de visites de terrain effectuées, il a été constaté qu’effectivement le collecteur, après sa sortie de la gare marchandise de Sotuba, ne suit plus un parcours défini et se perd dans un ensemble de parcelles de terrain mises en valeur. Et le schéma directeur d’urbanisme de Bamako et le PUS de la commune I du district de Bamako ont prévu l’aménagement de ce collecteur naturel . Dans tous les cas, la résolution de ce problème d’inondation passe nécessairement par l’aménagement urgent de ce collecteur naturel afin d’éviter des dégâts plus importants.
A Suivre !
Bakary SOGODOGO et Paul N’GUESSAN