La promesse présidentielle de relancer le réseau ferroviaire et réhabiliter l’axe Bamako-Kayes est resté sans suite. Pour manifester leur colère, les forces vives de la région ont bloqué pendant des heures les différentes routes de la région. Les tractations sont en cours pour un dénouement heureux de la crise.
La première région administrative manque de tout. Orpheline de ses trains aux arrêts depuis des années, sous le regard impuissant du gouvernement et malgré les promesses du président de la République, lors de la campagne présidentielle, de redémarrer les trains. Faute de redémarrage des trains, la cité des rails ne tirait son salut que de la seule route Bamako-Kati- Kolokani-Didieni-Kayes.
Pis, cette route internationale, qui dessert la ville de Kayes, est dans un état de plus en plus impraticable depuis quelques années. Du coup, l’activité économique de la ville a reçu un coup d’arrêt et les prix des produits de première nécessité ont pris l’ascenseur.
Face à l’importance de cette route qui relie aussi le Mali au Sénégal, le gouvernement, à travers le ministère des Infrastructures et de l’Equipement, a, un moment donné, rassuré les usagers avant de faire volte-face en plein jour.
À travers un communiqué de presse datant du 23 octobre 2018, le ministère des Infrastructures et de l’Equipement a annoncé le démarrage des travaux de réhabilitation de la route Kati-Kolokani-Didiéni à compter du 23 octobre 2018. «En effet, conformément aux instructions de SEM Ibrahim Boubacar KEITA, Président de la République, Chef de l’Etat, le gouvernement a lancé depuis plusieurs mois le processus de réhabilitation de ladite section de route qui s’inscrit dans le cadre d’un programme global de reconstruction de l’axe Bamako-Kayes-Diboli», rapportait ce communiqué.
Dans le souci d’une meilleure exécution des travaux, le ministre invite les usagers de l’axe Kati Kolokani-Didieni et en particulier, les transporteurs, à respecter scrupuleusement les consignes de sécurité, précisait le même communiqué.
De cette date à nos jours, c’est silence radio au niveau du département et le calvaire des populations continue. L’axe Kati-Kolokani-Didiéni est un véritable enfer terrestre pour les usagers. L’état désastreux de la route est un secret de polichinelle. Pour une distance d’environ 200 km, l’état du tronçon Kati-Didiéni a dépassé tous les commentaires. Pour parcourir cette distance, les véhicules font en moyenne 4 à 6 heures de temps. Les dégâts matériels sont colossaux. Des dizaines de véhicules, notamment des cars, des camions remorques en panne sont visibles aux abords de la route.
Face à cette situation, la population de la région de Kayes a décidé de prendre son destin en main. Comme première action, elle a bloqué toutes routes de la région. Les revendications des manifestants sont au nombre de deux : la réhabilitation de la route Bamako-Kayes et le démarrage immédiat des trains pour relancer l’activité économique de la région.
Fait à noter : la population prévoit la poursuite de ses actions jusqu’à l’atteinte des objectifs.
Affaire à suivre
Y.Doumbia
Le marché de reconstruction de la route Bamako-kati-kolokani-didiéni-kayes-diboli d’un montant de 78 MILLIARDS attribué à SATOM / CIRA / AGETIPE a été monté de toute pièces par le ministère de l’équipement et des transports de façon frauduleuse (gré-à-gré sans Appel d’offres) contrairement aux règles élémentaires du droit malien en la matière. Le plus étonnant, c’est que ces décisions sont prises en CONSEIL DES MINISTRES et personne ne dit le droit. Ce pays est et restera corrompu à jamais.
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