Circulation routière : A quand la fin de la réalisation anarchique des ralentisseurs «Gendarmes couchés» ?

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Le mot «ralentisseur» ou «dos d’âne» n’est pas encore bien ancré dans le vocabulaire des Bamakois mais tous connaissent le «Gendarme couché». Et pour cause, ils sont nombreux à se muer en architecte de circonstance ou en spécialiste des «Travaux publics» (TP) pour dresser des obstacles dans les rues.

Ces derniers répondent à l’excès de vitesse des usagers qui agressent leur sérénité quand ils n’arrachent pas tout simplement des vies avec leurs engins à deux, trois ou quatre roues.  Les «gendarmes couchés» sont des «ralentisseurs». Ce sont ces monticules de terre ou de bitume qui traversent les routes de part en part. Leur hauteur est fonction du degré de colère et de ras-le-bol au moment de leur érection par leurs concepteurs.

Les ralentisseurs pullulent anarchiquement dans les «carrés» (rues) de Bamako. Ils sont généralement dressés lorsque les riverains d’un «carré» commencent à suffoquer sous les nappes de poussière ou lorsque trop des leurs ont été fauchés par des roues trop pressées.

Alors, brouettes, pelles et autres outils sont rassemblés pour exécuter un chantier improvisé. Dressés à une vitesse étonnante ces «Gendarmes couchés» sont réalisés dans la plus grande anarchie et nos autorités municipales se montrent totalement impuissantes.

Pourtant, leur construction obéit à des règles bien définies. Qui peut, dans quelles conditions et avec quelles dimensions, ériger ce genre de ralentisseurs ? C’est donc une véritable stratégie d’autodéfense que les citoyens ont déployé pour se défendre contre l’incivisme routier qui les expose à une insécurité insupportable !

A quand la fin de la réalisation anarchique de ces «Gendarmes couchés» ?

Aliou Touré

 

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