Pour informer l’opinion nationale sur la situation qui prévaut actuellement en Commune Ii du district de Bamako, des notables de ce quartier ont tenu une conférence de presse dans les locaux de la mairie du quartier, samedi dernier 13 décembre 2014. Elle était animée par le fils du chef de quartier, M. Mamadou Kéita, le président du collectif des jeunes, M. Oumar Samaké, la présidente des femmes, Mme Awa Ganami, et le secrétaire général de l’Association “Seko”, M. Abdoul Karim Diakité.
Depuis quelques temps, un conflit oppose la population de Bakaribougou, en Commune II du district de Bamako, à des propriétaires de parcelles titulaires de titres fonciers. En fait, le conflit résulte du fait que la population de Bakaribougou a aménagé, le 30 novembre 2014, une route vers le côté nord du quartier qui débouche sur la route goudronnée de Koulikoro (RN 27). Ce, affirment les conférenciers, pour sortir Bakaribougou de l’enclavement dans lequel il se trouve.
Selon les explications, les espaces que cette route traverse sont révendiqués par des gens, une trentaine de personnes, qui s’opposent au tracé de la voie, affirmant que lesdits espaces sont leurs propriétés et qu’ils détiennent des titres fonciers à cet effet.
Au cours de la conférence de presse, les notables de Bakaribougou qui l’ont animée affirment que la loi les autorise à tracer leur voie. Parce que, disent-ils, ladite voie serait prévue dans le “plan du quartier”. Dans ses propos, le fils du chef de quartier, M. Mamadou Kéita, a affirmé que “Nous avons effectué des démarches auprès des autorités afin d’évoir des routes. Nous avons saisi toutes les autorités compétentes. Il y a eu un consensus. Aussi, il y’a eu un consensus avec les jardiniers sur cette route. Mais certaines personnes nous empêchent de faire notre travail. Nous voulons tout simplement notre route et nous irons jusqu’au bout. Nous avons tous les documents”.
Le président du collectif des jeunes, M. Oumar Samaké, a abondé dans le même sens. A ses dires, différentes lettres ont été adressées à la mairie de la Commune II entre 2007 et 2014 pour solliciter l’aménagement de la route controversée. Une correspondance aurait également été adressée à la direction nationale des domaines et du cadastre. Ces différentes correspondances seraient restées sans suite. M. Samaké a ajouté que la population a également écrit à la Primature, au Ministère de la Sécurité Intérieure, la justice et à d’autres structures avant de se lancer dans l’aménagement de ladite route.
Les autorités compétentes doivent se saisir au plus vite de ce dossier et dires à chacun des protagonistes ses droits et ses limites.
Tougouna A. TRAORÉ