Axe Fono-Diaramana-Oulobougou : La route de tous les dangers

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Menant à Fono-Diaramana-Oulobougou, cette route en latérite réalisée en 1974 est dans un état de dégradation avancé.  Cette situation engendre aujourd’hui de pertes économiques et en vie humaine pendant l’hivernage.

L’axe routier en latérite Fono-Diaramana-Oulobougou, reliant les cercles de Bla et Koutiala, est long de 92 km. Située dans une zone agropastorale par excellence, cette route se trouve dans un état de dégradation avancé. «Chaque année, les autorités en charge ne s’occupent que des travaux d’entretien partiels. Ces travaux ne sont jamais exécutés selon les normes requises», explique Kalifa Sogoba, notable à Diaramana.

C’est pourquoi, cette route cause beaucoup de désagréments pendant l’hivernage, ajoute-t-il. «Souvent des pertes en vie humaine sont enregistrées. De Diaramana à Tonto, Barama, Sirakele…Ouolobouogou, le trafic est impossible durant la période de soudure», rappelle-t-il, interpellant ainsi les autorités pour le bitumage de l’axe. Pour lui, au regard des potentialités économiques de la zone, les communautés pensent qu’il urge de travailler à la réhabilitation de cette route.

Le coordinateur des chefs de village de la Commune rurale de Diaramana, Lassina Sogoba, insiste sur l’aspect économique. «La zone est stratégique. Il s’agit de Diaramana, Tonto, Forosso, Sanso, Sogresso, Wenteguélé,  Soyesso, Sopesso, Kacienso, Wontosso, Ziesso, Farakala, Massadougou, Sanzana, Guentiosso dans la Commune rurale de Diaramana, Tiésso, dans la commune rurale de Kéméni, Baraba dans la commune de Nampé (cercle de Koutiala), Pisangasso dans la commune de Samabogo, Sirakélé dans la commune Sirakélé. À partir de Fono, dans le cercle de Bla, nous avons la possibilité d’aller à Sikasso. Ce qui pourrait faciliter des échanges commerciaux importants. Nous demandons au gouvernement de réaliser cette route», souhaite-t-il.

Invité à échanger sur les enjeux économiques du cercle, Marakatiè Dao (ressortissant du cercle de Bla) a apprécié l’union des vingt chefs de village. «L’initiative des chefs de village doit être soutenue. Aucun changement n’est obtenu dans le monde sans l’engagement des communautés. La voie de l’unité montrée nous encourage à nous battre auprès des partenaires et du gouvernement pour l’atteinte des objectifs», rassure-t-il.

André Traoré

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