Axe Bamako-Kayes : Le tronçon Kayes-Sandaré en état de dégradation avancée

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La route Kayes-Sandaré offre un spectacle désolant aux usagers. Inaugurée seulement en juin 2004, ce tronçon est cahoteux obligeant les conducteurs à rouler au pas caméléon pour ne pas se retrouver les quatre fers en  l’air.

Inaugurée  le 2 juin 2004 à Kayes dans une atmosphère de grande fête par le Président de la République, Amadou Toumani Touré, la route qui relie la ville de Sandaré à Kayes est en état de dégradation très avancée. Elle fait  partie du tronçon Kayes Diéma qui relie Bamako à Dakar. Le montant qui avait servi à sa réalisation s’élevait à 30 milliards de FCFA.

De nos jours, cette route présente le visage d’une piste construite avant l’indépendance. Complètement défoncée, c’est un calvaire pour les milliers d’usagers qui l’empruntent. Les chauffeurs en provenance de Bamako commencent à s’inquiéter dès qu’ils arrivent à Sandaré.

De Sandaré, c’est le début de quelque 116 km  de zigzag, de détours terribles. Toutes choses qui amènent les passagers et les conducteurs à souffrir le martyr.  Ces derniers doivent faire preuve d’une patience de Sioux et de vigilance. Cette partie de la route oblige les conducteurs à rouler à pas de cameléon pour ne pas se retrouver face à un autre véhicule ou  voir les quatre fers  à l’air.

A voir l’état de la route, les questions qui nous viennent à l’esprit sont les suivantes : à quoi sert l’argent payé tous les jours par des milliers de véhicules qui passent par les postes de péage ?

Cet argent, n’est-il pas censé être utilisé dans  l’entretien des routes? Où vont les sommes destinées à l’entretien routier?

Si la route coûte cher, il est important de faire face aux dégradations dès qu’elles commencent à apparaitre sur la chaussée plutôt que de laisser la piste devenir un champs de nids de poule très accidentogènes. La  surcharge, apprend-on, est l’une des  causes de destruction de la chaussée. Une autre cause est vraisemblablement liée à des lacunes dans la conception de la route. Nous exhortons l’Etat à procéder à des  audits pour situer les responsabilités des entreprises, des bureaux de contrôle afin que les mesures urgentes soient prises pour contrer la vitesse avec laquelle nos routes se dégradent.

               Moussa SIDIBE

Stagiaire

 

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