Autoroute Bamako Ségou : Les déviations mal entretenues

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Si l’annonce de la construction d’une autoroute sur l’axe Bamako Ségou a été applaudie  par plus d’un, force est de constater que le mauvais état des déviations qui en découle est  un véritable danger permanent non seulement pour les usagers, mais aussi et surtout pour les populations riveraines.   Les autorités le savent, mais ça ne semble déranger personne.

La route Ségou-Bamako fait peur. ”Moi, je préfère emprunter la route Bamako-Dakar  que de faire un voyage sur l’axe Bamako-Ségou. J’ai déjà conseillé à mon patron de laisser totalement ce trajet avant la fin des travaux”, rétorque Adama, chauffeur à la compagnie ”Jolie Transport”. La route nationale RN6 est la voie routière la plus fréquentée au Mali. Elle dessert 7 régions sur 8 que compte notre pays, compte tenu de la dégradation très avancée du goudron l’Etat du Mali sous ATT a consenti auprès  du gouvernement chinois à travers Eximbank, un prêt de 170 milliards de F CFA pour la construction d’une autoroute moderne sur une distance de plus de 200 kilomètres.  L’autoroute  en question sera construite en deux phases. La première phase, en cours, concerne la réhabilitation de la route existante en 1×2 voies. Elle va coûter 73 milliards de Fcfa. La seconde phase concerne la construction d’une nouvelle route en 1×2 voies à côté de la première qui n’a pas  encore commencé. Après une année de travail, l’entreprise chinoise semble briller de son amateurisme. De quoi s’agit-il ? Sur une voie aussi importante que celle- ci, les travaux exigent des précautions spécifiques. Une fois après le poste de contrôle de Niamana, les usagers de la route sont dans l’enfer à partir de Baguineda jusqu’a Fana, soit sur une distance de plus de 100 kms où les bus peuvent faire trois à six heures de temps. Ce qui est reproché à l’entreprise, c’est de ne pas faire des déviations appropriées pour les usagers, mais aussi le manque d’équipements adéquats. En outre, les pistes mal grattées qui servent de déviations ne sont ni arrosées, ni entretenues avec des pentes et des zones trop serpentées; ce qui entraîne des nuages de poussière qui réduisent la visibilité, d’où les nombreux accidents, les pannes des engins en milieu de route. Les populations environnantes souffrent de maladies  respiratoires, de douleurs musculaires, de conjonctivite, même si nos enquêtes sur les lieux et au niveau des départements concernés, ne nous permettent pas d’établir un lien de causes à effets. Des cas d’étouffement sont relevés chez certains passagers qui empruntent ce tronçon de 100 kms à l’intérieur duquel la poussière rouge empêche toute visibilité; quant aux  villageois des zones environnantes, ils n’ont d’autre choix que d’en avaler à pleins poumons à longueur de journée. Ce qui pose un réel problème de santé publique, comme en témoigne patient ”cela me fait dix jours que je suis malade à cause de l’état de route, j’ai dépensé près de  35.000 FCFA de médicaments à cause de la poussière et je suis asthmatique. Pour revenir à  Bamako, je préfère passer par Sikasso ” s’indigne Kadiatou Dembele, une ségovienne qui a fait récemment le trajet. Une autre personne du nom de Cheick réplique ” depuis quelques temps, moi, j’en suis arrivé à abandonner ma ferme située juste au bord du goudron à la sortie de  Baguineda à cause de la poussière. Ils n’ont même pas pris des précautions pour faire des  forages le long du chantier. Un autre problème avec l’Etat, c’est la démolition de nos domaines  dont on a les titres fonciers en bonne et due forme sans aucune information préalable. Ce  problème risque de jouer sur la seconde phase du projet en posant un sérieux problème de sécurité, car des bandits montent facilement sur les camions de transport de produits alimentaires ou d’articles divers  du fait que la vitesse maximale possible ne peut pas dépasser  30 kms à l’heure.

Le ministre de tutelle et le syndicat des transporteurs sont interpellés afin que des mesures correctives soient prises avant le démarrage de la seconde phase. D’autant plus que pour tenter de préserver un temps soit peu leur outil de travail, les chauffeurs mettent la pédale douce et consacrent plus de sept heures au lieu de trois sur la route Ségou-Bamako, avec tout ce que cela implique comme manque à gagner.

Habi Kaba Diakité

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3 COMMENTAIRES

  1. ❗ ❗ LE DOCTEUR CHEICK MODIBO DIARRA EST LA SOLUTION POUR LE DEVENIR DU MALI ❗ ❗

    http://www.lemonde.fr/afrique/article/2012/04/19/un-cerveau-de-la-nasa-a-la-tete-du-gouvernement-malien_1687514_3212.html

    ❗ ❗ MALIENNES ET MALIENS DEMANDEZ VIVEMENT LE RETOUR DE CE FILS DIGNE DU MALI ❗ ❗

    L’histoire des sociétés humaines nous enseigne qu’elles ont réalisé leurs plus grands progrès grâce à la capacité créatrice et aux durs labeurs des hommes et des femmes qui les composent.

    💡 Les nations se bâtissent à travers la vision et le travail de leurs fils ❗

    Notre pays ne pourrait pas échapper à cette règle de l’Histoire.

  2. vraiment la route bko – segou est un cauchemar pour nous les segovien on na même pas envie d’aller a bko quant on pense a cette route.Nous courons un véritable danger. 😥 😥 😥

  3. vraiment la route bko – segou est un cauchemar pour nous les segovien on na même pas envie d’aller a bko quant on pense a cette route.Nous courons un véritable danger.
    😥

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