Autoroute Bamako-Ségou : En attendant la construction de la seconde phase, le projet montre déjà ses limites

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La construction de cette autoroute a été lancée par le gouvernement malien pour améliorer la fluidité de la circulation routière entre Bamako (capitale du Mali) et la région agro-économique de Ségou, ainsi que d’autres régions de l’intérieur, notamment celles du Nord, par une meilleure communication avec la capitale. Malheureusement, cette initiative ne pourra peut-être pas tenir toutes ses promesses, car, moins d’un an après  sa construction, l’on constate déjà une  dégradation de l’état de cette route, considérée comme le plus grand projet  d’infrastructure routière dans notre pays. Aujourd’hui, la route Bamako-Ségou est difficilement praticable : depuis 2 ou 3 km du village de Banankoroni jusqu’à l’entrée de la ville de Ségou, les usagers de la route sont à la peine à cause des trous et failles  qui sont apparus sur la chaussée. Or, il faut noter que ce tronçon, qui est emprunté par des dizaines de véhicules par jour, constitue un segment important de la liaison nationale nord-sud et un corridor clé du trafic routier entre le Mali et les pays de la côte maritime (d’où nous importons beaucoup de produits), via le Burkina Faso. Aujourd’hui, les usagers s’interroger sur l’origine de cette dégradation de leur route, quand on sait que les travaux de construction de la première phase sont  terminés en début d’année 2015. Cela interpelle aussi fortement le ministère en charge des routes, qui doit s’assurer de la bonne exécution, garante de la qualité des infrastructures mises au service des populations, dont le bien-être, voire la vie en dépend.  Rappelons que l’autoroute Bamako-Ségou est construite en deux phases. La première phase, sur le point d’être bouclée, concerne la réhabilitation de la route existante en 1×2 voies, pour 73 milliards de FCFA. La seconde phase concerne la construction d’une nouvelle route en 1×2 voies à côté de la première. Son coût est estimé à 96,6 milliards de FCFA.

L’ensemble du financement est assuré par le gouvernement chinois à travers Eximbank.

Moussa Dagnoko

 

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