Il reste indéniable que de 2002 à nos jours, la construction de routes bitumées et pistes aménagées ont connu un boom extraordinaire. Cela grâce à l’engagement personnel du soldat de développement (Chef de l’Etat Amadou Toumani TOURE), qui a cru bon que le Mali ne pourra se développer sans son désenclavement intérieur et extérieur. Mais, force est de constater, cet immense effort est entrain de s’éffondre à cause des comportements mercantilistes d’agents administratifs. L’incivisme caractérisé de nombre d’usagers de la route, parmi lesquels les transports routiers, et la mauvaise confection ou réparation des routes viennent s’ajouter à la désolation. Or, des dizaines de milliards de francs CFA des pauvres contribuables maliens sont débloqués par l’Etat chaque année, qui, pour colmater des trous par ci, qui, pour réfaire partiellement ou entièrement des tronçons urbains ou inter-urbains par là. Précisons qu’ils ont estimé à 18 milliards en 2011 pour l’entretien des routes. Mais, pour quels résultats ?
La question que nous posons au premier chef, à quoi servent réellement les sous déboursés pour l’entretien des routes au Mali ? Il faut cependant empreinter les routes nationales Bamako- Mopti , Bamako – Koulikoro ou Bamako- Kayes pour se rendre à l’évidence.
Elles connaissent un état de dégradation que nous qualifions scandaleux , et sont source pour la plupart des cas d’accidents. Des chauffeurs de cars ou camions de transports de marchandises s’adonnent à un jeu de défi, ‘’ si tu ne me cèdes pas le bon côté du goudron, moi aussi je ne te le céderai pas également’’ . Des tels propos sont très souvent prononcés par des conducteurs sans vergogne, qui ne se souviennent guère des vies, qu’ils ont entre leurs mains tout au long du trajet. Au final , ce sont des morts et bléssés que nous comptons en quantité , quotiennement sur ces grands axes.
En effet, Cette situation au delà du comportement très déplorable des conducteurs, soulève la problématique aussi de l’entretien réel des routes. Est-ce que les fonds alloués sont correctement utilisés pour la cause ? il ne suffit pas de prendre un camion bennes , dedans un peu de goudron, du gravier et quelques ouvriers en quête de broutilles, pour montrer à la population que les routes sont réparées. Un à trois passages de véhicules, mêmes légers font décoller la partie supposée réparée. En cette saison des pluies leur délabrement s’accèlère.
Ce cycle de mascarade de colmatage routier est repeté à intervalles réguliers par les responsables chargés de cette tâche. Un audit s’avère nécessaire.Dans la mesure où , il est inexplicable, qu’en ci peu temps qu’une route bitumée remise en l’état se détruise aussi rapidement en l’espace d’une semaine ou deux.
Où vont les milliards mis dans la cagnotte ? L’engagé ministre de l’Equipement et des Transports SEMEGA du régime ATT est vivement interpellé. Son engagement aux côtés du Président sur cet aspect du développement du pays est bien noté aujourd’hui par les observateurs. Pour dire que ‘’Malgré le côté très peu appréciable du lapin , réconnaît lui au moins qu’il court vite et bien ’’ comme le souligne un proverbe de chez nous. La mauvaise réparation des routes dure depuis des années. Sous le régime Moussa , certes ! Il y avait peu de routes bitumées et pistes aménagées, mais elles étaient renovées dans un souci qu’elles durent longtemps. Alors que, de nos jours, une réparation de route est une source de ‘’ mangements’’ dans le jargon populaire ( c’est-à-dire de détournements de l’argent public).
En tout cas, si le ministre clair comme neige, et travaillant pour le bonheur des maliens, qu’il examine la question, pour mettre un frein à cette mauvaise conduite de ses subordonnés. Et ,une partie des causes des accidents de la route sera résolue.
Bany ZAN