Les élus de la nation ont voté à l’unanimité le projet de loi autorisant la ratification de l’Accord de prêt d’assistance technique, signé le 6 janvier dernier, entre le Gouvernement malien et la Banque islamique de développement (BID). Par le vote de ce projet de loi, les députés autorisent le financement de l’étude de faisabilité et de l’avant projet détaillé du tronçon Kidal-Timiaouine (frontière algérienne).
Cette séance plénière était présidée par le Président de l’Assemblée nationale, l’Honorable Issaka Sidibé. Sur le banc du Gouvernement, il y avait le ministre de l’Equipement et des Transports, le Général Abdoulaye Koumaré.
La réalisation de cette étude de faisabilité s’inscrit dans le cadre de la politique de désenclavement intérieur et extérieur de notre pays en vue de réduire le coût des transports et d’encourager le flux des échanges. Ce projet est aussi une composante de la transsaharienne, une initiative des dirigeants africains qui vise à matérialiser l’intégration et le développement socioéconomique des localités. En effet, la transsaharienne est un projet de construction d’une route qui traversera l’Algérie, le Mali, la Tunisie, le Niger, le Tchad et le Nigéria. Elle relie déjà deux capitales maghrébines, Alger et Tunis et doit à terme relier 4 autres capitales subsahariennes. Il s’agit de Bamako-Niamey et N’Djamena-Lagos. Ce projet a été conçu pour renforcer les échanges économiques entre le Maghreb et le Sahel.
Au Mali, le tronçon Bourem-Kidal-Timiaouine de la transsaharienne est l’un des derniers chainons manquants du réseau. C’est une zone désertique en mauvais état, surtout dans le nord de Kidal où le trafic routier emprunte de voies aléatoires dans les méandres du désert. Avec la perspective du bitumage de la section de la route Gao-Bourem (95Km), dans le cadre du projet de barrage de Taoussa, la réalisation de la route Kidal-Abeibara-Boureissa-Timiaouine sera un véritable facteur d’intégration et de cohésion nationale. Elle favorisera aussi le brassage entre le nord et le sud du Mali et la réduction de l’insécurité.
C’est pour toutes ces raisons que les députés ont magnifié l’importance de cette route pour le Mali. Tout en saluant ce projet, l’élue de Bourem, l’Honorable Haïdara Aïssata Cissé, a dénoncé le fait que les ressortissants de Gao et de Bourem n’ont pas été entendus dans le cadre des séances d’écoutes sur ce projet de loi. De son côté, l’Honorable Bakary Diarra n’a pas apprécié le fait que la Commission de la défense nationale ne soit saisie pour avis. Selon lui, l’avis de cette commission aurait permis d’éclairer les députés sur les dispositions sécuritaires à prendre.
Pour sa part, l’Honorable Yaya Sangaré a recommandé au ministère de l’Equipement de réaliser tout d’abord la route Gao-Bourem-Kidal avant celle de Kidal à la frontière algérienne. Car, selon lui, faire le contraire, ce serait contribuer à l’isolement de la région de Kidal.
Youssouf Diallo
C’est en Septembre 1962 que la Delegation du Mali et la Delegation de
l’Algerie a la Conference de la Commission Economique pour l’Afrique se sont concertees pour rejeter le projet du rapport de la reunion et ont demande qu’entre autres,le projet de la Transsaharienne soit adopte par la reunion.Depuis lors,l’Algerie a construit la partie Algerienne de la Transsaharienne.Les deux pays et aussi les pays Africains au Sud du sahara qui seront traverses par la route n’ont pas pu cooperer avec le Maghreb.C’est dommage!L’industrie Algerienne aurait pu approvisionner le Sud non seulement en produits de consummation finale,le gas par exemple ,mais aussi en demi produits.Les relations entre le Mali et l’Algerie peuvent completement changer avec cet axe de developpement.
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