Selon des opérateurs économiques de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali (Ccim), rencontrés hier à la CCIM, les prix des denrées de première nécessité ont flambé. Comparativement aux prix affichés, l’année dernière, à la même période, les prix des denrées, nous ont-ils assuré, sont aujourd’hui nettement plus élevés. Une réunion avec les opérateurs économiques dont l’un des points concernait l’état des prix, était prévue, hier, au ministère de l’Industrie, des investissements et du commerce, nous ont-ils affirmé.
D’après certains opérateurs économiques qui ont assisté à une récente réunion qui s’est tenue à Niamey au Niger, il est ressorti des débats que, malgré la hausse des prix au Mali, la situation est relativement meilleure que dans beaucoup d’autres pays de la sous région. Au Niger, malgré leur faible niveau de vie, les prix des denrées de première nécessité, nous ont affirmé des commerçants détaillants, sont plus élevés que dans notre pays. Donc, selon nos sources, malgré la flambée des prix à l’approche du Ramadan, les prix des denrées sont nettement plus élevés dans certains pays de la sous région qu’au Mali.
Qu’est-ce qui est ressorti de la réunion d’hier entre le ministère de tutelle et les opérateurs économiques pour épargner aux populations nécessiteuses les affres des prix élevés pendant le mois de Ramadan? Même s’il faut reconnaître que c’est un mois d’abstinence, la réalité est que les populations consomment plus pendant le mois de carême. Il convient, aussi, de signaler que comparaison n’est pas raison et l’Etat trouve régulièrement la facile solution de se dédouaner en se basant sur les prix des pays de la sous région.
Faut-il donc se réjouir des chiffres institutionnels qui font état de la conjoncture sous régionale ? Non ! Puisque les populations ressentent amèrement quelque augmentation de prix que ce soit, non accompagné de mesures compensatoires, notamment pour les plus faibles revenus.
C’est dire que toute hausse de prix des denrées de première nécessité touche de plein fouet les ménages les plus défavorisés, même si ce n’est pas pendant le mois de Ramadan.
Baba Dembélé