La Cellule nationale de traitement des informations financières engage une lutte implacable contre la délinquance financière au Mali.
Vingt cinq pourcent de déclaration d’opérations suspectes en 2016 au Mali soit plus de 4 milliards de francs CFA sont passés à 53 % pourcent en 2017 soit plus de 10 milliards de F CFA, a indiqué le président de la Centif. Le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme constituent aujourd’hui les infractions les plus usuelles dans le monde. C’est pourquoi, le Mali a crée la Cellule nationale des traitements des informations financières pour lutter efficacement contre ces infractions transnationales.
La Centif est une autorité administrative indépendante, qui a pour mandat de prévenir et réprimer le blanchiment des capitaux et du financement du terrorisme. Son combat nécessite des ressources humaines qualifiées mais aussi des moyens adéquats, estiment plusieurs spécialistes. Elle vient d’être renforcée en termes de compétence et de matériel par le ministère de l’Economie et des Finances à travers la remise des véhicules pour faciliter la poursuite de ses missions. Son département de tutelle lui a aussi doté des spécialistes notamment trois nouveaux enquêteurs, officiers de police judiciaire et quatre analystes financiers.
L’ancien ministre du Budget sous la transition, Marimpa Samoura, président de la Cenitf, a félicité le ministre Boubou Cissé lors de la cérémonie de remise des véhicules. « Votre volonté de promouvoir une bonne gouvernance financière au Mali, améliorer l’image de notre pays, par la moralisation et l’assainissement des opérations financières », a-t-il reconnu.
Une collaboration franche entre les acteurs
Sur l’initiative du ministre de l’Economie et des Finances, les différents établissements de crédits appelés dans le jargon de la Centif ” assujettis” ont institué en leur sein un service “conformité” pour assainir et moraliser le secteur. Cette initiative est à la base des résultats obtenus, a affirmé le président de la Centif.
La particularité de la mission de la cellule nationale des traitements des informations est qu’elle régit des infractions de nature internationale. D’où la collaboration entre les acteurs internes et externes. A ce tire que la Centif bénéficie de l’appui technique de la Banque mondiale et de plusieurs organisations internationales évoluant dans le secteur.
Yehia Mahmoud