Le 17 décembre 2009, l’honorable Konimba Sidibé, député du groupe parlementaire Parena-Sadi, a rappelé au gouvernement que le malaise et l’incompréhension subsistent au sein du parlement concernant l’utilisation des 180 milliards issus de la cession de la société des télécommunications du Mali (Sotelma), y compris dans les rangs de la majorité parlementaire.
L’Assemblée nationale a finalement voté, le 18 décembre 2009, le budget 2010. Il a été adopté à 116 voix. Il faut dire que son examen en séance plénière a commencé dans la matinée du 17 décembre 2009. La séance qui a vu l’adoption de ce projet de budget 2010 n’a pas été animée comme celle de 2009. Cela traduirait certainement un malaise chez les députés de la majorité. «Vouloir examiner le budget de l’Etat en une seule journée de débat me parait être un travail bâclé… Il est impossible que le ministre de l’économie et des finances puisse défendre les politiques de tous les ministères.» Ces assertions sont de l’honorable Konimba Sidibé, expert financier, qui, de plus, a estimé que le budget 2010 est très opaque.
Les ressources de la loi des finances de l’exercice 2010 sont arrêtées à 1.097, 775 milliards de F Cfa en termes de recouvrement et d’appui budgétaire. Les dépenses sont estimées à 1.192, 300 milliards de F Cfa. Il en résulte un déficit prévisionnel de 94, 525 milliards, en diminution de 25, 75 % par rapport à celui de 2009 qui s’élevait à 127, 304 milliards. Les dépenses du budget ordinaire des départements, à l’exception des ceux bénéficiant de ratios caractéristiques, ont été maintenues à leur niveau de 2009. Le gouvernement a reconduit les dotations budgétaires de l’exercice 2009 en ce qui concerne les secteurs non sociaux. Cette mesure, assure-t-on, concourt à la soutenabilité des finances et au maintien du niveau du solde budgétaire de base à son niveau de 2009 (moins 1,5 % du PIB).
Les 19 députés de l’opposition parlementaire, en relevant une incohérence de la nomenclature budgétaire, ont désapprouvé le texte en votant contre. Ils ont souligné une centralisation excessive du budget.
Sous la pression parlementaire le gouvernement a corrigé le projet de budget en inscrivant une partie des recettes de la privatisation de
Seydou Coulibaly
Stagiaire