Ces recommandations ont été au centre d’un atelier de validation organisé par l’organisation patronale des industriels (Opi), le mercredi 30 septembre, au conseil national du patronat du Mali. La cérémonie d’ouverture était présidée par Adama Sy, conseiller technique au ministère de l’Industrie et du Commerce, en présence du président de l’Opi, Cyril Achcar.
Dans son intervention, le président de l’Opi, Cyril Achcar, a expliqué que le produit intérieur brut (Pib) de la manufacture nationale malienne tourne entre 3 et 4%, alors que ce même Pib au Sénégal est de 12% et 18 % en Côte d’Ivoire. À ses dires, le nombre d’unités industrielles au Mali est de 500 contre 300.000 au Sénégal et 600.000 en Côte d’Ivoire. Il a aussi rappelé que le déficit de la balance commerciale au Mali est de moins de 400 milliards de Fcfa sur les trois dernières années. C’est qui veut dire, selon le président de l’Opi, que le Mali achète ailleurs qu’il n’en exporte et consomme beaucoup les biens d’autrui.
«Le Mali finance les emplois et l’économie des autres et ne se finance pas lui-même. Le Mali aujourd’hui est un pays extraverti, c’est-à-dire qu’il participe au développement des autres ; développe la zone Uemoa, la Cédéao, la Chine et l’Inde depuis dix ans. Il faudrait que les biens de consommation produits au Mali soient d’abord achetés. Il faut que le développement parte de l’intérieur. L’Etat achète tous les ans pas moins de 300 milliards de biens manufacturés et c’est 5% qui sont achetés avec les industriels nationaux. C’est l’industrie qui amène le développement. Ce n’est pas les ONG et autres, c’est l’industrie», a déclaré Cyril Achcar.
Il a par ailleurs rappelé que le programme de mandature du bureau mis en place depuis 2012, sous sa direction, a été transformé en juin 2013 en livre blanc. Lequel contient des réformes conjoncturelles et structurelles qui répondent à une situation de l’économie. À en croire le président de l’Opi, la naissance de ce livre blanc est l’aboutissement de six études qui ont été présentées à la Chambre de commerce et d’industrie du Mali, qui a accepté de les financer.
Il a en outre indiqué que le précédent ministre de l’Industrie et du Commerce avait créé une commission ad-hoc qui a validé la première étude concernant la TVA et TAF. «Le nouveau ministre qui a pris la suite, a réuni la commission ad-hoc deux fois et par la suite, c’est cette commission qui a décidé de tenir cet atelier qui est la suite d’un historique de dix ans de problèmes qui trouvent leur source dans le libre blanc», a-t-il ajouté.
Le conseiller technique du ministre de l’Industrie et du Commerce, Adama Sy, a rappelé que des mesures concrètes pour lutter contre la fraude sont en train d’être mises en œuvre à travers la dynamisation de la commission de lutte contre la fraude. Il a ajouté que son département a entrepris récemment des concertations avec les responsables des entreprises qui produisent des matériaux de construction.
Diango COULIBALY
Je suis tout a fait d’accord.Le developpement industriel et technologique doit etre la colonne vertebrale de notre politique de developpement economique.Pour cela nous devrons reinventer le Systeme de Production et de Distribution.Etablir la Chaine Complete de Production et Distribution au niveau du secteur agro-sylvo-pastorale.Ce secteur doit la locomotive de l’economie malienne.Le developpement passe par le developpement de l’Agriculture.
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