Cumuls de poste, agents financiers et contrôleurs : La COMANAV coule tout doucement à coté

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«Faites tout, mais surtout ne toucher pas à mon poste », c’est ainsi qu’on peut définir l’atmosphère qui prévaut actuellement à la direction de la compagnie malienne de navigation(COMANAV).

 

 

bateau-comanavLa COMANAV  a un avenir sombre, aujourd’hui, sans un sérieux audit et un contrôle strict de la gestion douteuse qui règne dans cette boite loin des regards dans la région de Koulikoro. Ce service stratégique de l’Etat qui lie le nord  et le sud du pays, risque d’être de mettre bientôt les clés sous le paillasson du à une gestion calamiteuse. Tous les ingrédients d’une chute imminente  sont réunis à Koulikoro au bord du fleuve (malversation financière flagrante, népotisme, copinage, affairisme, et cumul de fonction) ajouté à cela l’incompétence de la directrice qui n’a d’œil que pour son poste « pourvu qu’elle reste à son poste, le reste n’intéresse pas la directrice » s’indigne un des travailleurs qui a préféré  resté dans  l’anonymat.

 

La directrice, c’est Mme  Dembélé Goundo Diallo, matelot de formation officiellement, mais d’autres informations font savoir qu’elle est détentrice d’un diplôme de secrétariat de direction.

 

 

Son adjoint M. Abdoulaye Idrissa Maiga sachant les faiblesses de sa patronne  fait régner une anarchie totale. Tenez-vous bien, en plus d’être DGA, M. Maiga est le chef de service maintenance, son ami  Sory Ibrahim Keita est en même temps : chef de service administratif et personnel, chef service approvisionnement et transit, chef d’antenne de Bamako, ce n’est pas tout, un autre ami du même clan M. Mama Karabenta est à la fois : chef service comptable et finance, chef service inspection.

 

 

Pourtant, la COMANAV ne manque pas de personnel  avec huit (08) cadres dont deux (02) gestionnaires, un commercial, deux ingénieurs, trois juristes, qui se posent d’énormes questions sur leur avenir si la situation reste comme telle.

 

 

Ils se sentent inutiles dans la boite comme des vulgaires incompétents, sans plan de carrière, et l’avancement n’est pas régulier de 2008 à nos jours c’est-à-dire  depuis 6 ans, il n’y a eu qu’un seul avancement or l’avancement est obligatoire à chaque 2 ans pour les catégories A et 3 ans pour les catégories B.

 

 

A ces manquements d’ordre professionnel, il y’a un manque cruel de condition de travail à Koulikoro(COMANAV)

 

 

Imaginés qu’il n’y a pas d’ordinateur ni de connexion internet dans les bureaux  d’une structure aussi importante de notre pays, c’est  seulement dans les bureaux de  la direction centrale qu’il y a deux ordinateurs ouverts au monde et tous les travailleurs n’ont pas accès à ces ordinateurs, nous a confié un agent de la société. Des chaises en état défectueux, pas de service de nettoyage, en un mot pas de cadre de vie qui donne envie d’y retourner. De notre passage, dans les locaux de la structure pour les besoins de notre enquête un agent nous a confié que depuis son arrivée, il n’a jamais croisé la PDG ne serait-ce qu’une fois. Et notre guide agent  de nous expliquer que depuis 2010  Mme Dembélé a été vue dans les bureaux des travailleurs trois fois seulement. La première, c’était lors de la visite de l’ancien ministre des transports, M.  Ahmed Diane Semega, la deuxième, il y a deux mois environ quand les inspecteurs du département étaient en  mission et la dernière fois c’est lors de la dernière visite de l’actuel ministre des transports. Avec cette manière de gérer les affaires, on comprend aisément comment un agent financier devient son propre inspecteur contrôleur. En tout cas, au cours de notre visite improvisée à Koulikoro nous avons remarqué des agents atteints dans leurs âmes qui ne demandent que le départ pur et simple de Mme Dembélé Goundo Diallo.

 

 

La COMANAV suivra le chemin de l’HUICOMA ? En tout cas, les ingrédients sont tous réunis. A suivre donc !

 

Issa Kaba

 

 

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3 COMMENTAIRES

  1. Quand on connait bien cette compagnie on aura honte d’écrire ce genre d’article sur elle et son management.
    Depuis une décennie c’est l’une rares entreprises publiques au Mali qui recrutent tous ses employés sans exception sans influence extérieure et sans connaître les candidats ni d’Adam ni d’Eve mais uniquement sur la base de leur potentiel humain et technique.
    Par ailleurs, pour une entreprise qui n’est active que 3 à 4 mois par ans mais continue à payer à plein pot ses employés qui ne travaillent pendant 7 à 8 mois, la survie repose sur le contrôle des dépenses, la rationalisation des charges. Multiplier les postes veut dire aussi multiplier les charges ? Qui va les couvrir les surcoût pendant la période d’inactivité ? Que feront cette multitude de responsable pendant cette période creuse ?
    Les jeunes doivent savoir patienter, faire leur preuve avant de prétendre gravir les échelons. Malheureusement aujourd’hui au Mali beaucoup veulent avoir tout et tout de suite sans effort.

  2. Il faut être prudent et ne pas salir des cadres sans aucune preuve. Médire de la PDG, sans preuve, en soutenant qu’elle n’a qu’un BT de secrétariat est vraiment inacceptable.

  3. Devant de faits si gravissimes relatés, faut-il croire au journaliste sachant que nos “pro” de la désinformation s’adonnent des fois à cœur de joie mais de connivence avec le “client”, à cette activité pour uniquement “niquer” les responsables qui empêchent des employés de sévir? Tout compte fait, si ces faits sont avérés, cette PDG sera virée par MARA en personne, je sais de quoi je parle car MARA ne badine pas avec le confort auquel ont droit les populations au niveau de nos service public. 😉

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