Dans les termes de référence de la revue 2009 du Cscrp, élaborés par le ministère de l’Economie et des finances, on lit : ‘’ unique référentiel des politiques et stratégies de développement, le cadre stratégique pour la croissance et la réduction de la pauvreté constitue le principal instrument de négociation avec les partenaires au développement.
C’est pourquoi, il est considéré par l’ensemble des acteurs de la lutte contre la pauvreté comme l’unique cadre privilégié de mobilisation et de mise en synergie des efforts de développement. L’objectif global assigné au Cscrp 2007-2011, en tant que cadre fédérateur de nos politiques et stratégies de développement, est d’impulser une croissance forte et soutenue (7% en moyenne sur la période) et de réduire significativement la pauvreté.
‘’ C’est à ce titre que les partenaires techniques et financiers ont indiqué que la croissance économique est au cœur des politiques de lutte contre la pauvreté et d’atteinte des objectifs du millénaire. Sans croissance, il est illusoire de penser au développement. Ils ont indiqué que la croissance économique de notre pays reste toujours inférieure à la cible requise pour faire reculer la pauvreté. Cette cible élevée, ont-ils indiqué, renvoie à un taux de croissance démographique (2,2%) basé sur les données du recensement de la population de 1998.
Les données du dernier recensement font apparaître un taux de croissance démographique de 3,6%, qui exigera certainement de repenser le seuil minimum de croissance et de répartition des fruits de cette croissance pour une réduction significative de la pauvreté. En fait, les Ptf ont tenu à signaler qu’au rythme de la croissance démographique de notre pays, il est difficile d’atteindre un taux de croissance économique satisfaisant, à moins que l’échelle du taux de croissance minimum soit revue à la hausse.
Concernant la pression démographique, les partenaires techniques et financiers ont indiqué : ‘’ le besoin de lutter contre la pression démographique apparaît clairement dans le rapport. Toutefois, ont-ils ajouté, les pistes semblent trop restrictives et ne doivent pas nécessairement se limiter uniquement à la planification familiale et l’éducation des filles. L’ensemble des solutions éventuelles (aspects institutionnels et légaux, outil fiscal, etc.) doit être largement discuté entre les différents acteurs, le gouvernement, la société civile et les partenaires et un véritable plaidoyer pour une politique démographique devrait être mené. ‘’ En clair, les Ptf estiment que le dernier recensement général de la population a fait apparaître des taux élevés de pression démographique dans notre pays. De ce fait, ils invitent les autorités à intégrer dans leurs calculs de taux de croissance économique, les avancées démographiques, qui, selon eux, risquent d’être de véritables freins à la croissance économique.
Baba Dembélé