« Impacts de la crise politico-sécuritaire sur les activités des banques et sur le financement des entreprises », c’est le thème des journées de concertation Presse et Association professionnelle des banques et établissements financiers du Mali (Apbf), les 22 et 23 février 2013. Elles ont réuni à Sélingué, des responsables de banques et des directeurs de publication des radios et des journaux maliens.
Ainsi selon Moussa Alassane Diallo, PDG de la BNDA et président de l’Apbf, les pertes enregistrées par les banques au titre des encaisses emportées par les rebelles au 30 avril 2012 qui totalisent 3 milliards 824 millions de FCFa. Par ailleurs, les encours de crédits sur la clientèle dans les trois régions occupées totalisent 11 milliards 852 millions de Fcfa au 30 avril 2012.
Selon lui, lors des différents pillages, plusieurs titres de propriété donnés en garantie des concours bancaires consentis aux emprunteurs ont été emportés. De même, les documents administratifs ont subi des dommages. Les problèmes sécuritaires ont entrainé le rappel du problème bancaire : 74 agents bancaires ont été rapatriés de Kidal, Gao et Tombouctou. Au 30 avril 2012, l’évaluation de la valeur des dégâts causés sur les immobilisations des différentes banques a atteint 2 milliards 091 millions de FCfa. Les dégâts concernant les mobiliers et matériels de bureau, les matériels informatiques, bureautiques, monétiques, les agencements et installations, les bâtiments et les matériels roulants. Ces matériels ont été emportés, détruits ou brûlés, selon le premier responsable de l’association bancaire. En récapitulant, « les pertes probables des banques dans les régions du nord du pays sont aujourd’hui estimées à 17 .768, 62 milliards de Fcfa », indique Moussa Alassane Diallo.
Selon lui des réflexions très approfondies doivent être menées pour la relance de l’économie malienne. A ce titre, selon lui, deux pistes d’analyse semblent opportunes : l’investissement et la consommation. Le président de l’Apbf met l’accent sur la création d’un fonds d’indemnisation des victimes.
B. Daou
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