Crise multidimensionnelle : L’homme qui en a atténué les effets

La fuite d’ATT de Koulouba suivie de sa démission a mis notre pays dans un chaos indescriptible. Cette situation engendrée par les mutins de Kati a permis aux djihadistes de passer à l’offensive créant du coup une crise multidimensionnelle. Sans souci et sans se soucier de l’avenir, les jeunes putschistes s’emparent de tout. Faisant partie intégrante de plusieurs organisations internationales qui condamnent le coup d’état, le Mali a été esseulé avec la fermeture des robinets.

A la fin du mois de mars, la situation allait s’empirer si une solution appropriée n’avait pas été trouvée pour le paiement des salaires et des pensions. Surtout que la junte s’était accaparée de tout et ne prévoyait pas ces-dits paiements.

En patriote convaincu, le PDG de la BNDA non moins Président de l’association professionnelle des banques et établissements financiers du Mali Moussa Alassane Diallo a envisagé une porte de sortie avec ses collègues. Bien qu’ils soient sous la menace des avides d’argent qu’étaient les putschistes de mars 2012. Ils ont mis en branle les services bancaires à débourser de l’argent pour procéder au paiement des droits des travailleurs et des pensionnaires. C’est ainsi que sera proscrit l’autre crise qui allait mettre à genoux notre pays.

Voici les décisions suivantes prises à l’issue des travaux du conseil des Ministres de l’UEMOA :

1-    A titre de mesure conservatoire, la BCEAO, la Commission de l’UEMOA, la BOAD, la Commission Bancaire de l’UMOA et le Conseil Régional de l’Épargne Publique et des Marchés Financiers ne doivent entretenir des relations qu’avec des personnes disposant d’habilitations conférées par un Gouvernement légitime de la République du Mali exerçant ses pouvoirs et reconnu par la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de l’Union. Dans l’attente, la BCEAO est instruite de suspendre tout mouvement de fonds sur les comptes du Trésor ouverts dans ses livres au nom du Trésor malien. Toutefois, la BCEAO est autorisée à effectuer des opérations avec les Établissements de Crédit maliens à l’exception de celles impliquant le Trésor Public du Mali ;

2- La Commission de l’UEMOA est instruite de suspendre tous ses projets en cours au Mali ;
2-    La BOAD est instruite de procéder au gel des concours financiers en faveur de l’État malien ;

3-    Le conseil Régional de l’Épargne Publique et des Marchés Financiers doit suspendre toute nouvelle autorisation de levée de fonds sur le marché régional de l’Union au nom du Mali. La CEDEAO a décrété un embargo économique et financier sur le Mali, entraînant du coup un fort ralentissement des transactions commerciales entre le Mali et les autres pays membres de cette organisation. Les partenaires techniques et financiers ont suspendu toute la coopération financière, à la fois bilatérale et multilatérale. Les mesures ainsi prises par la communauté des bailleurs ont eu des effets négatifs et des répercutions sur tous les secteurs de l’activité économique nationale.

4-
Face à une telle situation, il fallait un visionnaire comme Moussa A. Diallo. Grand orateur et maîtrisant son sujet, IBK n’a-t-il pas besoin d’un homme de cet acabit ? Certainement que oui. Mais, il reste clair qu’au Mali, les mérites ne sont reconnus qu’à titre posthume. Sinon, à l’heure actuelle, bien que le Rpm, les alliés ou encore la famille ayant en leur sein des cadres valables, le Mali doit faire un clin d’œil à cet homme. Qui, il faut être clair, a sauvé sa patrie. Le minimum qui puisse lui être reconnu est de dire qu’il a atténué les effets du putsch sur la vie de la Nation. Alors, à IBK de savoir que faire, pourquoi et comment ?

Boubacar DABO

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