Avec une forte délégation dans la capitale française, IBK plaidera en faveur d’une part pour la relance de l’économie malienne et d’autre part pour un accompagnement soutenu de la France pour la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger.
La France, premier partenaire bilatéral de notre pays, est très attendue sur ces chantiers dont la bonne exécution dépend de son soutien diplomatique, économique et même politique. Arrivé mardi 20 octobre à Paris, le président malien a un agenda chargé. Déjeuner avec son homologue français avant de rencontrer successivement le premier ministre français et le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius. Rencontre avec les opérateurs économiques français sans oublier la communauté malienne dans ce pays.
En attendant l’aide européenne
Pour Ibrahim Boubacar Kéita, cette visite intervient dans une période cruciale. Le Mali, qui peine à sortir de la grave crise économique consécutive à de longs mois d’instabilité politique et sécuritaire, a un besoin urgent de liquidités. Il s’agit pour IBK de retourner à Bamako avec un engagement fort de la France pour répondre aux deux préoccupations majeures des autorités maliennes : la relance économique et la mise en œuvre de l’accord de paix.
Les présidents Keita et Hollande entendent, à travers cette visite, afficher leur volonté d’œuvrer ensemble à relever les grands défis de notre pays et de la sous région. A la suite de cette visite d’Etat, les Présidents François Hollande et Ibrahim Boubacar Keïta co-présideront le sommet de l’Organisation de Coopération et de Développement Économique (Ocde) sur le Mali, aujourd’hui 22 octobre. Ce sommet sera dédié au développement du Mali à travers la recherche des voies et moyens financiers entrant dans la mise en œuvre de l’accord de paix et de réconciliation nationale signé, en mai dernier, à Bamako. Un sommet capital pour l’avenir de notre pays qui, depuis le coup d’Etat ne mars 2012, peine à renouer avec la paix, particulièrement au nord où les terroristes commettent quasi-quotidiennement des attaques. Avec ce sommet, le Mali compte présenter les actions immédiates du gouvernement pour la mise en œuvre de l’Accord de paix pour la réconciliation nationale ainsi que le renforcement du dialogue sur les politiques publiques nécessaires à plus de stabilité. Le Mali va tenter d’obtenir l’engagement de ses partenaires internationaux tant publics que privés, tant bilatéraux que régionaux et multilatéraux, autour des priorités stratégiques. Paul N’GUESSAN