Visite du président du Conseil Economique Social et Culturel du Mali à Abidjan : La 8ème Institution recense les problèmes et attentes des Maliens de Côte d’Ivoire

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Depuis quelques semaines, le Conseil Economique Social et Culturel du Mali a entrepris une vaste tournée à l’extérieur du pays pour écouter nos concitoyens de la Diaspora et recueillir leurs ententes afin de les mettre au centre des préoccupations du gouvernement. C’est dans ce cadre qu’une forte délégation de l’institution a séjourné à Abidjan du 30 Janvier au 02 Février 2012. Conduite par son Président Jeamille Bittar, elle a rencontrée le mardi dernier la communauté Malienne de Côte d’Ivoire dans les locaux de la Maison du Mali à Abidjan. Les Maliens de Côte d’Ivoire qui ont payé le lourd tribut de la crise post électorale dans ce pays ne se sont pas privés de ressortir les blessures  non encore cicatrisées des combats d’Abidjan qui ont fait plus de 218 morts dans les rangs de nos compatriotes vivant dans le pays.

En effet, les locaux de la Maison du Mali ont enregistré, le Mardi passé, une animation toute particulière. Pour cause : Jeamille Bittar, Président du Conseil Economique Social et Culturel (CESC) du Mali, y rencontrait ses compatriotes. Monsieur Daouda Diarra, Chargé d’affaires de l’Ambassade du Mali fut le premier à prendre la parole pour présenter l’hôte du jour et la délégation qui l’accompagne. A sa suite, le Consul Général du Mali à Abidjan a tout d’abord informé l’assistance de l’objet de la visite du Président Jeamille Bittar à Abidjan en précisant que la lettre du CESC au Département des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale du Mali dont une copie est parvenue à la Chancellerie Malienne d’Abidjan, précise que la mission de la 8ème Institution de la République du Mali en visite  à Abidjan, a pour but « d’élaborer le recueil annuel 2012 des attentes des besoins et des problèmes des Maliens  établis à Abidjan et Bouaké».

Le Patron du Consulat Général d’Abidjan, Mamy Coulibaly  a   affirmé que la mission de Jeamille Bittar  ne se situe pas  dans un autre cadre en dehors de celui tracé par le courrier parvenu aux autorités diplomatiques maliennes d’Abidjan. Il a d’autre part, souhaité que cette grande rencontre soit empreinte de courtoisie et a invité l’assistance à ne pas sortir du cadre de la mission de la délégation.  Dans son intervention d’une vingtaine de minutes, le Président Bittar a insisté sur le cadre dans lequel sa délégation est à Abidjan.

«  Je ne suis pas là pour tenir un meeting politique, nous sommes une institution de la République du Mali. Je suis là pour échanger avec vous…», a t-il précisé d’entrée de jeu. Selon lui, chaque année, son institution organise une tournée à l’intension des Maliens de l’Extérieur pour recueillir leurs aspirations pour en faire un document qui sera, par la suite, remis  à la Présidence de la République, à l’Assemblée Nationale et au Gouvernement du Mali afin que les Maliens de l’Extérieur restent au centre des préoccupations des Gouvernants. « Nous voulions venir plus tôt visiter nos frères et sœurs victimes de la crise post électorale, mais ce n’était pas du tout possible à cause de l’insécurité qui régnait dans ce pays pendant cette crise qui a fait beaucoup de victimes dans nos rangs », a souligné Bittar.

Le Conseil des Maliens de Côte d’Ivoire, qui a été très actif aux cotés de nos compatriotes victimes de la crise, fut le premier à intervenir après le Président du Conseil Economique Social et Culturel, à travers son Secrétaire Général Nouhoum Diallo. Ce dernier a choisi de dresser un vrai bilan de la Crise post électorale en Côte d’Ivoire en déclarant que la communauté malienne de Côte d’Ivoire déplore aujourd’hui « plus de 218 Maliens tués par les forces de l’ordre, miliciens et mercenaires pro-Gbagbo, 32 Blessés, 25 disparus, probablement tués et plus de 200 millions de dégâts matériels », a déclaré Monsieur Nouhoum Diallo. Au nom de toute la Communauté Malienne, il demanda, à travers le Président du CESC, une indemnisation des victimes maliennes par le Gouvernement. Il a par la suite demandé le démarrage effectif du Ravec en Côte d’Ivoire pour que le nombre des Maliens de Côte d’Ivoire soit enfin connu avec exactitude. Pour cela, il faudra, selon lui, que le gouvernement mette beaucoup plus de moyens pour enrôler le maximum de Maliens de Côte d’Ivoire.

Cette visite constitue une  première pour cette Institution de la République du Mali, qui avait certes, l’habitude d’envoyer des missions à Abidjan, mais il a fallu tout ce temps pour que le Patron de la 8ème institution du pays lui-même, se décide à se rendre enfin aux cotés des Maliens de Côte d’Ivoire. Cette omission avait été dénoncée en sont temps par plusieurs autres opérateurs Economiques qui trouvaient que Bittar devrait être le premier responsable d’Institution à venir s’enquérir des nouvelles de milliers d’Opérateurs Economiques et petits commerçants Maliens qui ont subi d’énormes préjudices pendant la crise post électorale. Interpellé  par nos compatriotes vivant à l’extérieur, pour qui le Consulat n’effectue pas assez de mission d’établissement de pièces Consulaires, le premier responsable de cette institution, Monsieur Mamy Coulibaly a évoqué le manque de moyen et matériel roulant pour faire face à plusieurs missions à la fois auprès de nos compatriotes. Il a promis de se rendre à l’intérieur de la Côte d’Ivoire dès   que les moyens seront disponibles.

Bittar est venu, il a écouté les Maliens et recueilli leurs préoccupations et a promis de faire parvenir leurs attentes aux différentes institutions concernées. De son coté, il a promis d’ouvrir bientôt une gare Bittar Trans à Abidjan pour aider nos compatriotes à accéder facilement à leurs localités d’origine.

 

De Gildas, Correspondant du Républicain à Abidjan

 

 


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