Visite d’IBK chez Macron : Désormais des sanctions contre les ennemis à la paix au Mali

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Le président malien Ibrahim Boubacar Keita et le président français Emmanuel Macron.

Au cœur de la déclaration conjointe faite le 31 octobre 2017, au Palais de l’Elysée, les Présidents français et malien, Emmanuel Macron et Ibrahim Boubacar Kéïta ont noté des avancées notoires dans l’opérationnalisation de la force conjointe du G5 Sahel et dans la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale au Mali issu du processus d’Alger. «Il est indispensable qu’on continue avec le travail de lutte et de sanction contre toutes celles et tous ceux qui s’opposent au processus d’Alger», a clarifié le Président français.

 

Cette visite du Président IBK est d’ordre amical et fait suite à celles effectuées par le Président français à Gao et à Bamako, respectivement auprès des Forces Barkhane et dans le cadre du lancement de la Force conjointe du G5 Sahel.

Selon le Chef de l’Etat français, au lendemain de la réunion du Conseil de Sécurité sur le G5-Sahel, à New York, présidée par le Ministre de l’Europe et des Affaires Etrangères Jean Yves Le Drian, il a été noté des progrès remarquables dans le déploiement de la Force conjointe sur le terrain.

«Le Président Kéïta n’a pas ménagé ses efforts à cet égard pour mobiliser l’ensemble des partenaires et réunir ces derniers durant ces semaines», a salué Macron.

A en croire le Président français, les premières opérations dans la zone des trois frontières doivent être lancées ces jours-ci et démontreront du respect  collectif des délais fixés à Bamako.

«Ce qui, pour moi, est une source de satisfaction. Il faut que nous nous tenions à cette même rigueur collective. Le soutien international pour la Force Conjointe se renforce lui aussi, comme en témoigne hier encore, l’annonce d’un soutien bilatéral significatif des Américains», a ajouté Emmanuel Macron pour qui

 Cela est aussi une avancée importante. Il a souhaité, également, la poursuite conjointe  des efforts et de la mobilisation, notamment dans la perspective de la Conférence de soutien et de planification du 14 décembre, à Bruxelles.

«Le succès de la Force Conjointe est une obligation collective dans le combat qui est le nôtre contre le terrorisme», a-t-il expliqué.

 

Sanctionner les opposants à la paix

Le Président français a également abordé la mise en œuvre du processus de Paix au Mali, et de l’Accord d’Alger. Il a fait savoir qu’il y a eu quelques avancées notables depuis les combats de cet Été.

«La poursuite du dialogue est un impératif », a affirmé le Président français qui s’est félicité en même temps    de l’engagement du Président IBK. «Je le remercie pour son implication. Il est indispensable qu’on continue l’indispensable travail justement de lutte et de sanction contre toutes celles et tous ceux qui s’opposent au processus d’Alger. Qu’on continue un travail extrêmement important de retour des administrations et services de base, de redéploiement de l’Etat sur l’ensemble du territoire malien afin de rétablir la confiance et la stabilité ».

Certaines mesures importantes ont été évoquées lors de la rencontre des deux Chefs d’Etat, notamment la réforme du secteur de la Sécurité, le désarmement, la démobilisation et la réinsertion, et la décentralisation au cœur de la prochaine réforme constitutionnelle.

Il a été aussi question des projets communs de développement ; en particulier le pastoralisme indispensable à la stabilité.

«La mise en œuvre de l’Accord d’Alger reste la condition essentielle de toute Paix durable dans le pays. Nous resterons engagés aux côtés du Mali pour la stabilité du Sahel à travers de l’Opération Barkhane, mais aussi de la MINUSMA et de l’Alliance pour le Sahel. Car, seuls des efforts conjugués en matière de sécurité, de politique et de développement porteront des résultats dans la durée », a indiqué le Président Macron.

Après avoir remercié son homologue français pour son engagement pour la paix au Mali et dans le Sahel, Son Excellence IBK s’est félicité du consentement américain «à mettre 60 millions de dollars en guise de contribution bilatérale ».

«C’est pour ça qu’également nous avons à cœur avec mes frères des pays du G5-sahel, Tchad, Mauritanie, Niger, Burkina, de faire en sorte que ces efforts ne soient pas vains ; et faire en sorte que tout ce dont nous avons convenu ensemble soit effectif et soit mis en œuvre pour que notre Force Conjointe du G5-Sahel sorte des limbes et devienne une réalité, une réalité sur le terrain , de manière à contenir tous ces périls qui nous menacent au quotidien, et que chaque jour on avance vers la paix, que le Sahel en tous ses endroits, Centre, Sud, Nord, Ouest retrouve la vie tranquille de ses populations », a conclu le Président IBK.

Cyril ADOHOUN

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3 COMMENTAIRES

  1. S’il y avait des “Sanctions contre les auteurs de violation” du DESACCORD d’ALGER, Macron, qui a remplacé Hollande aux affaires “maliano-azawadiennes” déléguées, “françafricainement, à Blaise Compaoré, aurait pris des sanctions à l’encontre de IBK qui, en Septembre 2013, lorsqu’il avait juré sous serment de servir les intérêts du Mali, avait pris l’engagement ferme de mettre en oeuvre, quatre mois après son élection à la Magistrature Suprême, l’Accord GRM-MNLA de Ouaga de Juin 2013, bien ficelé par la transition de Dionkounda, très bon accord qu’IBK a remisé dans les tiroirs alors que cetAccord avantageait bien le Mali.

    La suite, on la connait, à savoir la descente en enfer du Mali dont le Président, élu à 77% Mandé Mansa, qui n’avait pas accepté, orgueilleux qu’il est, que sept mois après la mise en place d’un processus qui prendra, à rebrousse-poils, l’accord de Ouaga, des négociations “couteau à la gorge” de IBK qui ne honte pas qui a mis deux ans à aboutir à un accord boiteux, lorsqu’il a eu le feu aux f…, en Mai 2014, et qu’il signa le cessez-le-feu après la déroute mémorable des Famas à Kidal.

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