Les événements du 22 mars dernier ont affecté la coopération bilatérale entre le Mali et certains pays occidentaux. C’est ainsi que l’Allemagne a également suspendu son aide au Mali jusqu’à ce qu’un climat normal revienne dans le pays.
C’est dans ce cadre qu’au cours de sa visite au Mali le jeudi dernier, le ministre allemand de la Coopération économique, Dirk Niébel, a souligné la nécessité d’avoir un gouvernement inclusif et d’union nationale pour la résolution de la crise au Nord, mais aussi pour que les différentes coopérations suspendues reprennent normalement. Cependant, la coopération entre le Mali et l’Allemagne reste active dans le domaine humanitaire. L’Allemagne est pourtant premier pays à reconnaître l’accession du Mali à la souveraineté nationale. Mais d’autres pays occidentaux ont tout simplement « fermé le robinet » de leur coopération avec le Mali, en attendant le retour à l’ordre constitutionnel et la mise en place d’un gouvernement d’union nationale.
Au cours de cette visite rendue aux deux premiers responsables de l’Exécutif malien et au ministre malien des Affaires étrangères, l’épineuse question liée à la mise en place d’un gouvernement d’union nationale, qui semble « traîner les pieds », a été l’un des sujets de cette rencontre. Sur ce point, le ministre des Affaires étrangères, Lamine Sow, a donné l’assurance que le gouvernement reflétera l’image d’une cohésion nationale dans le seul souci de mettre fin aux querelles de positionnement et de faire face à la préoccupation nationale qui est la libération du Nord. La voie est donc tracée pour les responsables de l’Exécutif malien pour la reprise de la collaboration avec Allemagne affectée depuis le coup d’Etat meurtrier du 22 mars dernier.
Serge Lath