Pour une visite de quatre jours, une délégation du comité spécial des opérations de maintien de la paix des Nations unies, appelé Comité de 34 (C34), séjourne dans notre pays. Abdoulaye Diop, ministre des Affaires étrangères, de la coopération internationale et de l’intégration africaine, a eu une séance de travail avec la délégation le mercredi 30 novembre dernier, au cours de laquelle, le ministre a fait le point sur la situation sécuritaire dans notre pays.
En effet, cette visite du comité de 34 dans notre pays avait pour objectif de constater les progrès et les difficultés enregistrés par la MINUSMA puis d’échanger avec les autorités du pays sur la mise en œuvre de la résolution 2295 (2016) du Conseil de paix et de sécurité des Nations unies.
Cette visite de la délégation onusienne au Mali, faut-il le souligner, est d’une importance capitale car elle consiste à évaluer le système sécuritaire onusien mis en place dans le cadre de la MINUSMA.
Pour cette mission inédite au Mali, la délégation du C34 était conduite par l’Ambassadeur Michael GRANT, représentant permanent adjoint du Canada auprès des Nations unies et président du groupe de travail du C34.
La rencontre avec le ministre Diop s’est déroulée en présence du représentant spécial du secrétaire général des Nations unies dans notre pays, Mahamat Salleh ANNADIF et de Mme Mbaranga GASSARABWE.
Une occasion toute trouvée pour le ministre Diop de faire le tour de la situation sécuritaire au Mali sans oublier les attaques terroristes contre les forces armées maliennes et étrangères.
Par la suite, le ministre des Affaires étrangères, de la coopération internationale et de l’intégration africaine a salué la qualité de la collaboration entre notre pays et les Nations unies et l’intérêt des membres du Conseil de sécurité par rapport aux questions de sécurité au Mali.
A l’en croire, les différentes missions des Nations unies dépêchées, dans notre pays, ont contribué à l’adoption de la présente résolution qui a pris en compte les préoccupations essentielles du Mali.
A ses dires, la résolution 2295 qui a été adoptée comporte, un certain nombre d’innovations et d’aspects importants pour le Mali, les Nations unies et pour la région.
L’arrivée de cette mission onusienne dans notre pays pour diagnostiquer le dispositif sécuritaire de la MINUSMA était le souhait du Mali, dit-il, avant d’ajouter qu’« il fallait une mission qui a une posture plus robuste et plus proactive ». Il estime que dans la présente mission y trouve de nouvelle résolution lui permettant d’être plus active.
« Nous avons aussi demanderà ce qu’il y ait une redéfinition des règles d’engagement qui permettent à la mission de pouvoir répondre et évoluer dans son environnement. Cela est consigné dans la résolution qu’il fallait un soutien plus accru et une coordination opérationnelle avec les forces de défense et de sécurité du Mali », a fait savoir le ministre Diop.
Pour le ministre Diop, pour relever les défis, il faut mutualiser les moyens des Nations unies avec les moyens de défense des forces armées et de sécurité du Mali.
Mieux, souligne-t-il, l’accord signé permet à la MINUSMA de faire cet appui au Mali pour faire face aux ennemis communs.
L’objectif recherché, selon le ministre Diop, c’est de faire en sorte que « les soldats maliens puissent faire le travail de sécurisation de leur pays».
Pour le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies au Mali, Mahamat Salleh ANNADIF, le C34 est un organe extrêmement important pour les Nations unies, avant de préciser que la mission du C34 est venue au Mali pour examiner la situation sécuritaire et faire le point et les recommandations, à qui de droit.
« Il est important de comprendre la situation sur le terrain, les défis et les opportunités, c’est pourquoi, le C34 est venu au Mali », a conclu le chef de la délégation, Michael GRANT.
Amara BATHILY