Ce qui a paru comme une grosse bourde dans le milieu des affaires a bien fini par se révéler au grand jour. Le président du Patronat malien et tout son staff sont restés les grands absents du sommet France-Afrique, alors que de source proche du monde des affaires, ils étaient attendus à Nice par des chefs d’entreprises de France, en l’occurrence la direction du Mouvement des entreprises de France (MEDEF). Pour la première fois cette année, le sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de France et d’Afrique a associé les chefs d’entreprises.
Le MEDEF a tenu à ce que tous les patronats africains soient à ce sommet pour permettre aux hommes d’affaires d’échanger et de tisser des partenariats. Sans savoir les raisons de leur éviction du sommet, les responsables du patronat malien sont restés à tourner le pouce. Pendant ce temps, Nice se transformait en capitale des affaires avec une forte présence des entreprises africaines et françaises.
L’Ambassade de France responsable ?
Selon notre source, le patronat, à travers son Secrétaire Général, Lassina Traoré, avait été verbalement informé par le chef du service économique de l’Ambassade de France, LENFANT Pierre Henry, du choix qu’il a opéré et portant sur trois entrepreneurs maliens, pour participer à ce sommet. Ces choix n’ont nullement été du goût du patronat, mais qui s’est contenté de prendre acte de cette décision de l’Ambassade, sans angine diplomatique.
« Mais, diable par quel miracle le chef du service économique de l’Ambassade se permet-il de désigner pour le patronat, des gens de son propre choix ? », se demandent certains dans le milieu du patronat malien. Nos sources sont formelles : les trois opérateurs qui ont été choisis n’ont pas eu mandat du patronat malien pour participer au sommet en son nom. Mieux, l’avis du patronat n’a pas été requis pour leur choix.
En ce lendemain de sommet, de source proche du patronat, le président Moussa Balla Coulibaly n’a pas fini de digérer la couleuvre qu’on lui a fait avaler dans cette affaire. Que se passe –t-il donc entre le patronat malien et le service économique de l’Ambassade de France au Mali ?
B. Daou