En lançant, il y a six mois à Addis-Abeba, siège de l’Union africaine (UA), ses invitations pour le sommet de l’Élysée, le président français, François Hollande, avait bien précisé dans les lettres que « ce sommet de l’Élysée pour la paix et la sécurité en Afrique vise à réaffirmer que le futur de l’Afrique se bâtira par le renforcement de la capacité des Africains à gérer eux-mêmes les crises africaines ». Mais aussi et surtout, il s’agit pour la France d’aider le continent noir à vaincre l’afro-pessimisme pour aller de l’avant. Ainsi, le premier thème, «La paix et la sécurité», sera axé sur la lutte contre le terrorisme et la création d’une force africaine de sécurité et d’action rapide, qui sera gérée par l’Afrique elle-même.
L’objectif serait l’indépendance militaire de l’Afrique dans la préservation de la sécurité sur son territoire. Pour ce faire, il faudra que les Africains optimisent des mécanismes et instruments de défense existant au niveau de l’Union africaine. Comment dynamiser « la Force d’action rapide», recenser les points faibles des forces africaines et gérer les transitions politiques en Afrique seront au centre des discussions.
Aussi, plusieurs événements parallèles sont organisés en marge de ce sommet. Subséquemment, hier mercredi s’est tenue une conférence économique réunissant plus de 500 entrepreneurs français et africains ; aujourd’hui, un forum d’innovations africaines pour un développement durable et une table ronde sur les espèces menacées se tient ; enfin, demain vendredi, une rencontre, en présence des premières dames, sur les violences sexuelles faites aux femmes dans les conflits, sera présidée par Valérie Trierweiler, la compagne de François Hollande.
Rokia DIABATE