Le Programme de formation et d’insertion dans le bassin du Niger (FIBANI) au Mali, qui doit entrer en vigueur à compter du 1er décembre prochain pour une durée de trois ans, a bénéficié d’un financement de taille, près de 4 milliards de FCFA (6 100 000 Euros) de la part de l’ambassade du royaume des Pays – Bas au Mali. Celle-ci a signé, le vendredi 23 novembre, dans ses locaux, un contrat avec Swisscontact (la Fondation suisse de coopération au développement technique). Les documents ont été paraphés par le chef de la coopération des Pays-Bas au Mali, Mme To Tjoelker et le représentant résident de Swisscontact, Ulrich Stucki.
Présente au Mali depuis 1989, Swisscontact a une bonne expérience et des acquis réels dans les domaines de la formation et d’insertion professionnelle, le développement économique local et le développement des chaînes de valeur. Quant à la coopération au développement des Pays-Bas, elle intervient dans notre pays depuis les années 1990 notamment dans les secteurs de la souveraineté alimentaire, de l’eau, de la santé de la reproduction et le droit sexuel ainsi que l’éducation technique et la formation professionnelle.
Ces deux partenaires décident de se donner la main autour du Programme de formation et d’insertion dans le bassin du Niger (FIBANI) au Mali. A travers la présente convention, les Pays-Bas mettent ainsi dans ce projet 3 935 850 000 FCFA à travers Swisscontact, qui exécute avec les services techniques locaux et les structures privées de la place.
Le FIBANI, qui couvre Koulikoro et Ségou, a pour objectif de contribuer à l’amélioration des revenus des producteurs agricoles et des ruraux des zones concernées grâce à des dispositifs de formation/insertion agricole et rurale performants et adaptés aux besoins du marché. Il sera ainsi procédé à la mise en place d’un réseau de centres de ressources en formation/insertion agricole et rurale axés sur l’agro-écologie, le développement et la diffusion des outils de formation et la formation des formateurs de qualité pour le besoin du secteur rural.
Le projet a pour groupe cible les travailleurs en quête de compétences supplémentaires dans les chaînes de valeurs prioritaires (irrigation, élevage, aquaculture etc) les jeunes filles et garçons non-scolarisés et les jeunes sortants du système scolaire sans qualification professionnelle. En trois ans, le projet doit former 8 000 personnes avec un taux d’insertion de 80%. Le chef de la coopération des Pays-Bas au Mali, Mme To Tjoelker dira que le partenariat de son pays avec le Mali s’inscrit dans une dynamique de solidarité, d’équité et de résilience. Elle dira que malgré la crise que traverse le Mali, le peuple néerlandais continuera à soutenir ses projets notamment ceux intervenant à Mopti, qui est la zone tampon entre le nord et le reste du pays. «Le Mali a connu une crise de l’eau bien avant la crise sécuritaire et politique. Quelque soit l’option adoptée face à cette crise, on ne peut pas abandonné les populations notamment celles de la région de Mopti» a t-elle ajouté. Elle a fondé beaucoup d’espoirs sur Swisscontact pour transformer en réalité les rèves de ces populations en difficulté. Une mission que cette organisation suisse à les atouts et les compétences nécessaires pour concrétiser.
Faut-il rappeler que Swisscontact est une organisation créée en 1959 en Suisse avec comme mission de promouvoir un développement durable dans les pays partenaires du sud et de l’est avec comme principe de base : ” aider les autres à s’aider eux-mêmes“. En 2010, Swisscontact mettait en œuvre plus de 70 projets dans plus de 25 pays. Elle a initié beaucoup de projets pour le Mali dont certains avec DDC. On retient principalement le programme d’appui à la formation professionnelle (PAFP) et le programme d’appui à l’apprentissage dans les métiers de l’artisanat (PAA).
Youssouf CAMARA