Secteur de l’agriculture : Un partenariat renforcé entre le Maroc et le Mali par l’AMAMA

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Le développement de l’agriculture entre le Royaume du Maroc et la République du Mali était le thème de la conférence-débat, organisée le 29 juillet dernier par l’Association Malienne d’Amitié Mali-Maroc (Amama) dans le cadre des festivités du 24è anniversaire de l’accession du Roi Mohammed VI au Trône. Il s’agissait de développer les axes stratégiques importants touchant le développement du secteur de l’agriculture. 

L’agriculture est un secteur central de l’économie malienne. C’est également un secteur qui fait vivre nos populations majoritairement rurales. Aux dires des experts, le Mali est un pays menacé par une pression sur ses ressources naturelles (eau, sol, biodiversité). Il est également soumis aux effets des changements climatiques, même s’il n’est responsable que de moins de 1% des émissions de gaz à effet de serre. L’agriculture malienne doit donc améliorer ses performances pour répondre aux besoins d’une population grandissante et s’adapter aux changements climatiques devenus inéluctables.

Dans le cadre de l’action du Royaume du Maroc en faveur des pays africains, plusieurs conventions de coopération bilatérale ont été signées avec plusieurs gouvernements africains pour la réalisation de projets de ” Carte de fertilité des sols cultivés “. Il s’agit du Rwanda, Ethiopie, Tanzanie, Madagascar, Nigéria, Côte d’Ivoire, Mali, Sénégal, Guinée Conakry, Guinée Bissau et Soudan du Sud.

”Ce volet de transfert de technologie et de savoir-faire, repose sur l’expérience acquise par le Maroc, depuis de nombreuses années. Par ailleurs, cela constituera une contribution concrète à l’initiative pour l’adaptation de l’agriculture africaine (AAA) du Royaume du Maroc en faveur du Mali. Pour rappel, elle vise à contribuer à l’amélioration de la productivité agricole, à la promotion des pratiques d’adaptation au changement de climatique, au renforcement des capacités des acteurs et à assurer à la sécurité alimentaire, notamment pour des populations rurales très vulnérables”, ont expliqué les conférenciers.

La démarche a consisté en un échantillonnage systématique des sols sur les zones ciblées en adoptant une densité moyenne de l’ordre d’un échantillon composite tous les 200 ha pour les zones d’agriculture pluviale et de l’ordre d’un échantillon composite tous les 50 ha pour les zones irriguées.

”Les points d’échantillonnage ont été relevés par GPS afin que leur position serve à l’interpolation surfacique des paramètres mesurés. Les paramètres mesurés comportent le pH, la matière organique, le phosphore assimilable et le potassium échangeable. La matière organique sert également à estimer la fourniture potentielle en azote minéral en se basant sur les coefficients de minéralisation déterminés par différentes études à l’échelle du pays”, a-t-on appris.

Concernant le laboratoire mobile moderne d’analyse des sols, le centre régional de la recherche agronomique de Meknès dispose des équipements les plus modernes. Plusieurs analyses sont effectuées à la demande des agricultures pour les conseiller sur la fertilisation optimale pour leurs cultures.

Pour terminer, l’un des intervenants a souligné que les pratiques paysannes d’utilisation de ses fertilisants (engrais subventionnés surtout) ne correspondent pas aux besoins réels des sols cultivés.

Marie Dembélé

 

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