Le Secrétaire d’Etat, Antony Blenken, lors d’une réception organisée le 12 décembre 2022, à l’honneur des innovateurs africains dans le cadre du Sommet des dirigeants Etats-Unis-Afrique, a parlé des avantages énormes dans le succès des jeunes innovateurs africains. Pour lui, ces jeunes sont habilités à atteindre leur plein potentiel et que cela, dit-il, est bon pour la région, c’est bon pour le continent, c’est bon pour le monde, et c’est bon pour l’Amérique.
Le sommet Etats-Unis-Afrique s’est ouvert mardi 13 décembre à Washington, les dirigeants de 49 pays africains étant conviés pendant trois jours dans la capitale américaine, pour parler sécurité, économie, santé ou encore changement climatique. Au cours de sa rencontre avec des innovateurs africains à la veille de ce sommet, le Secrétaire d’Etat, Antony Blinken, a salué la tenue de cette semaine axée sur l’approfondissement des liens avec les pays et les peuples africains et aussi avec ce groupe inspirant, innovateurs, entrepreneurs, jeunes africains.
Selon lui, ces jeunes reflètent la diversité de la région, son rayonnement et son ingéniosité. Ils représentent une part croissante de la population du continent et aussi du monde. Aujourd’hui, plus de 60 % de la population africaine a moins de 25 ans. D’ici 2030, deux personnes sur cinq sur cette planète seront africaines. Ces générations montantes alimentent une croissance économique dynamique dans leurs pays et bien au-delà.
Il rappelle qu’en 2016, les startups africaines ont levé 350 millions de dollars d’investissements. L’année dernière, ils ont levé 5 milliards de dollars d’investissements et le Secrétaire d’Etat, pense fort que c’est une courbe qui va continuer à monter et à monter. A l’en croire, ces entrepreneurs ne dirigent pas seulement des entreprises prospères.
Ils résolvent en fait certains de nos problèmes les plus épineux, comme combler les lacunes persistantes dans les soins de santé, aider les entrepreneurs à percer dans l’économie formelle. Le patron de la diplomatie américaine, a passé revue les trois façons dont l’administration américaine travaille pour élargir et approfondir ces partenariats afin de favoriser l’innovation africaine.
Premièrement, le pays investisse dans l’infrastructure qui constitue la base de l’entrepreneuriat africain. Cela signifie créer plus de voies pour la libre circulation des idées, des informations, des investissements, ce qui au 21e siècle nécessite une chose : la connectivité numérique. Deuxièmement, les Etats-Unis investissent dans des leaders prometteurs.
Depuis que le président Obama a créé l’Initiative des jeunes leaders africains, près de 5 800 pionniers de tous les pays d’Afrique subsaharienne sont venus aux États-Unis pour suivre une formation universitaire et en leadership, développer des compétences, des relations qui leur dureront toute une vie, au profit de leurs communautés mais aussi celles des Etats-Unis. Troisièmement, le pays encourage un plus grand engagement des entreprises américaines.
En effet, le secteur privé américain investit déjà plus de 4 dollars en Afrique pour chaque dollar que le gouvernement américain alloue à la région en aide étrangère et il veut faire plus. C’est l’objectif du Bureau des partenariats mondiaux du département des Etats-Unis, qui emmènera une délégation du secteur privé américain au Ghana en février. C’est l’objectif de l’initiative Prosper Africa – qui rassemble des agences du gouvernement américain pour aider davantage d’entreprises et des investisseurs.
Ibrahima Ndiaye